Etat, vivre sans Etat, l'Etat aujourd'hui, nécessité de l'Etat, mutation de l'Etat, sociétés contemporaines, société globale
Dans son ouvrage Droit constitutionnel, Dominique Turpin rappelle la fameuse phrase attribuée à Louis XIV qui aurait déclaré : « L'État c'est moi ». Il l'oppose à celle de Proudhon qui écrivait : « L'État c'est nous ». Il peut être opportun à la suite de Proudhon de citer Locke pour qui la naissance d'une société politique provient toujours du « consentement d'un certain nombre d'hommes libres capables d'être représentés par le plus grand nombre d'entre eux ». Ce consentement serait un préalable à la formation d'un État et à la légitimation du pouvoir coercitif de celui-ci.
L'État est une entité formée de la réunion de trois éléments constitutifs qui sont la population, le territoire, et l'autorité politique. De plus, il a le « monopole de la violence légitime » et il est reconnu aujourd'hui à cette entité la qualité de sujet du Droit international. Il s'agit donc d'un groupement d'individus, fixé sur un territoire déterminé et soumis à l'autorité d'un même gouvernement qui exerce ses compétences en toute indépendance sur l'ensemble du territoire.
Par ailleurs, la question posée est insérée dans un cadre temporel précis. Il s'agira donc d'y répondre en tenant compte des éléments qui caractérisent aujourd'hui la situation de l'État et son environnement.
[...] Ainsi, on peut voir qu'il ne semble pas possible de vivre sans Etat aujourd'hui. Les raisons en sont nombreuses comme on l'a vu, et les obstacles semblent difficilement contournables. Pour autant, se poser la question d'une possible disparition de l'Etat ne signifie pas que cette forme d'organisation du pouvoir soit mauvaise et dépassée. Comme on l'a dit précédemment, elle peut, dans une certaine mesure, présenter une réelle souplesse et une capacité d'adaptation à l'évolution des sociétés humaines. Bien que l'Etat soit souvent qualifié de figure effrayante et dangereuse, lorsqu'on l'aborde par exemple sous son aspect bureaucratique, il n'en reste pas moins une entité qui a pu, jusqu'à présent, résister aux cahots de l'Histoire. [...]
[...] Peut-on vivre sans Etat aujourd'hui ? Dans son ouvrage Droit constitutionnel, Dominique Turpin rappelle la fameuse phrase attribuée à Louis XIV qui aurait déclaré : L'État c'est moi Il l'oppose à celle de Proudhon qui écrivait : L'État c'est nous Il peut être opportun à la suite de Proudhon de citer Locke pour qui la naissance d'une société politique provient toujours du consentement d'un certain nombre d'hommes libres capables d'être représentés par le plus grand nombre d'entre eux Ce consentement serait un préalable à la formation d'un État et à la légitimation du pouvoir coercitif de celui-ci. [...]
[...] Ainsi, comment un groupe humain peut-il exister sur le plan international à l'époque contemporaine ? Cette existence est tributaire de la présence d'un Etat. D'autre part, l'Etat est indispensable dans un contexte international qui reste conflictuel. Même s'il est vrai qu'aucun conflit mondial n'est né depuis 1945, il n'en reste pas moins que des conflits régionaux subsistent ou apparaissent. Certaines régions du monde sont plongées dans des climats de tensions. La paix et la sécurité internationales ne sont pas acquises. [...]
[...] Ainsi, à la question de savoir si l'on peut vivre sans Etat aujourd'hui, il semble raisonnable d'y répondre de manière négative. La prise en compte du cadre temporel qu'instaure la formulation de cette question est peut-être un des éléments qui oriente le plus la réponse car elle restreint automatiquement le champ des possibles. En effet, on ne peut mettre de côté les contraintes actuelles qui caractérisent les sociétés humaines. Tout d'abord, la démographie est une première donnée importante. Mais par la suite, c'est l'architecture des rapports sociaux qui diminue les possibilités d'alternative car les rapports de force et de pouvoir au sein des sociétés contemporaines ne permettent pas, comme nous le verrons, d'envisager la disparition soudaine de l'Etat. [...]
[...] C'est Jean- William Lapierre qui pointe ce problème dans son texte. Il explique en effet que, dans une société sans tensions ni conflits, le pouvoir politique n'aurait aucune raison d'être Il est nécessaire d'ajouter à la suite de Lapierre, qu'un pouvoir politique coercitif n'aurait aucune raison d'exister. L'Etat, grâce à cette arme, peut être un arbitre respecté, et même un juge qui tranche. Le désir de possession, qui est pour Clastres un désir de pouvoir, pullule au sein des sociétés actuelles. [...]
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