L'opinion publique existe-t-elle? - Dissertation

Thèmes abordés

Introduction à la science politique, opinion publique, sondage, dissertation

Résumé du document

INTRODUCTION

« L'opinion publique est une juridiction que l'honnête homme ne doit jamais reconnaître parfaitement et qu'il ne doit jamais décliner. » Chamfort
En effet les avis divergent sur la qualité, les objectifs ou encore la légitimité de l'opinion publique, il n'en est pas moins qu'aujourd'hui elle est omniprésente sur la scène politique et par extension dans la vie des citoyens. L'opinion publique semble essentielle dans une démocratie, étant donnée qu'elle cible des sujets particuliers pour lesquels les citoyens ont une opinion en commun. Ainsi elle reste une des voix de l'expression du peuple. Elle est mesurée, analysée, relayée par des enquêtes, des sondages qui visent un échantillon de la population. C'est dans ces techniques de sondage que résident les plus grandes critiques. Tout le monde s'accorde pour donner de l'importance à l'opinion publique encore faut il qu'il soit réaliste, pertinente et vraisemblable. C'est pour cela que l'analyse se porte plutôt sur les sources de l'analyse pour en dégager ses effets.

Extraits

[...] Les réponses des sondés dépendent aussi de la façon dont sont posées les questions. Sondage de 1983 « Pensez vous qu'aujourd'hui l'Etat s'oriente réellement ver un changement de politique concernant les économies d'énergie ? » 23% de oui, mais si on ouvre un peu les questions en rajoutant un mot on obtient 66% de oui, ce qui démontre la superficialité des sondages et qu'ils n'enregistrent pas d'opinion réelle. La plupart du temps les questions posées ne sont pas nécessairement celles que se posent les sondées, elles sont produites par les personnes qui font les sondages. [...]

[...] Fishkin, il s'agit d'informer les citoyens sur un sujet technique avant de leur poser les questions du sondage. Renouveau d'une « démocratie participative. Mais cette technique n'a que très peu de succès dans un monde du sondage « routinisé » et ou malgré les critiques les technique de sondages gardent toujours une forte légitimité. B. Les effets des sondages en politique Les instituts de sondages sont parvenus à faire croire à l'exactitude des sondages et à la pertinence des questions posées et ainsi créer une opinion publique. [...]

[...] Elles sont le principal objet de critique scientifique. Elles ne soulèvent pas vraiment des questions techniques mais plus épistémologiques. B. L'opinion publique sorte de contre pouvoir Les sondages sont omniprésents dans la vie politique démocratique. Car ils répondent à l'idéologie de la démocratie directe, d'une certaine manière ces sondages permettent de connaître les attentes de la majorité du peuple et peuvent donc être pris en compte par les politiques. Ils donneraient entre autre la possibilité aux citoyens d'intervenir à plusieurs niveaux : Dans la sélection des gouvernants, en effet les partis politiques choisissent leur représentant en fonction de leur cote de popularités relayées par les sondages. [...]

[...] Les sondages seraient en quelque sorte une forme de contre pouvoir. Alain Lancelot soutient cette perspective, selon lui les sondages sont des outils indispensables à la réalisation d'une démocratie d'opinion. II. Une conception politique du sondage détournement de la démocratie Dans cette partie nous tenterons de remettre en cause la légitimité des sondages afin de comprendre dans quel but ils peuvent être détournés afin d'en comprendre les effets qu'ils produisent en politique A. Une légitimité artefactuelle Artefact : objet produit artificiellement par les méthodes et instruments de recherche utilisés par le chercheur. [...]

[...] Le sondage influe-t-il sur le vote ? Les sondages ont montré 2 effets contradictoires : « bandwagon » (prendre le train en marche) : rejoindre le candidat gagnant pour jouir d'une valorisation sociale ou d'une satisfaction psychologique. « underdog » (celui que l'on donne vaincu) : favoriser le perdant par pitié ou sympathie. Observateur Jean Stoetzel (père fondateur du sondage français), dit que les sondages produiraient certes des effets mais au même tire que n'importe quelle information types d'effet : confirmer les électeurs dans leurs intentions de vote préalable décider des indécis rendre indécis les décidés ne pas influencer du tout ou convertir les électeurs aux résultats des sondages Tout le monde semble s'accorder sur les effets de la publication des sondages, mais lorsque des français sont interrogé ils répondent en majeure partie que les sondages influent sur le vote des électeurs mais pas sur le leur. [...]