En 2001, la France se joignait à l'OTAN en s'engageant en Afghanistan dans une guerre toujours en cours actuellement, guerre contre Ben Laden et le terrorisme et orchestrée par les Etats-Unis. Aujourd'hui, on comptabilise près de 2 000 victimes militaires de la guerre commencée il y a neuf ans. Pour ce qui est des français, une cinquantaine d'hommes ont péri depuis leur arrivée en Afghanistan.
Quel est donc l'intérêt de la France à envoyer ses soldats dans ce pays en proie à la violence des talibans ? Comment se définit la politique étrangère du président Sarkozy et anciennement du président Chirac pour expliquer l'envoi de troupes en Afghanistan ?
[...] Ici, on peut prendre l'exemple de la culture du pavot qui a souvent financé des guerres occultes et dont le système bancaire international a bénéficié. D'autre part, cette engagement en Afghanistan est également géostratégique : il permettrait, selon l'opinion publique et l'élite intellectuelle, d'affirmer aux gouvernements de la région la mainmise de l'Occident sur les politiques de ces pays, et notamment sur le pakistan, terre de passage entre l'Asie Centrale et l'Occident, et qui possède déjà l'arme atomique. Ceci relève donc d'une stratégie de contrôle. [...]
[...] Quel est alors l'intérêt de la France ? Dans une première partie nous étudierons le discours politique en faveur de cette présence en Afghanistan, pour ensuite se pencher sur la contestation de cette guerre émise par l'opinion publique. II La contestation de l'opinion publique Est-ce que l'on peut se permettre, nous, l'Alliance, les alliés, de perdre en Afghanistan ? La réponse est non. Parce qu'en Afghanistan se joue une partie de la lutte contre le terrorisme mondial, donc on doit gagner. [...]
[...] C'est le cas ici pour l'Afghanistan. Notre démocratie à la française (comme l'est celle à l'américaine est dans ses bases totalement différente des traditions afghanes. Veut-on et peut-on alors réellement instaurer la démocratie en Afghanistan ? Simplement combattre les talibans et éradiquer Al Quaida, et par là même défaire le terrorisme ? La mission n'est pas réellement claire, et la crédibilité de la démocratie occidentale est remise en question. De plus, cette guerre restait légitime lorsqu'il s'agissait de déloger Ben Laden, or cette crainte du terrorisme n'est aujourd'hui qu'une question de légitime défense, défense qui se passe donc à l'étranger et non en France. [...]
[...] Or l'Union Européenne est loin d'une union militaire commune, et si des conflits devaient survenir, cette dernière ne ferait pas le poids face à une Amérique puissante, organisée et sûre d'elle. b. Le véritable objectif de cette guerre : nous a-t-on réellement expliqué ce qu'allait faire la France en Afghanistan ? Pour les constructivistes, l'intérêt national est façonné par les normes et les valeurs universalement partagées et qui structurent la vie politique. Or, chaque peuple a des traditions particulières en matière de démocratie. [...]
[...] Avons-nous donc les ressources nécessaires pour un tel engagement ? Enfin, pour la région menacée, la présence de l'Occident et de la France en particulier, la transforme en terrain fertile pour les réseaux armées de poursuivre une guerre sans fin contre les pays de l'Est. b. Plus qu'une défense des intérêts français, c'est une menace pour la sécurité Le soucis de sécurité domine toutes les considérations en termes d'intérêt. Pour Kenneth Waltz, qu'un pays agit conformément à son intérêt national signifie que, ayant examiné les exigences de sa sécurité, il essaie de les satisfaire Cette sécurité permettrait ainsi aux citoyens d'agir selon leurs intérêts privés. [...]
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