Échange marchand, don moderne, sociétés primitives, Société, redistribution
Polanyi distingue trois formes d'échange :
• La redistribution organisée par l'Etat, caractérisée par une relation verticale car il y a la nécessité d'une hiérarchie, avec le pouvoir de collecter des ressources afin de les redistribuer,
• L'échange marchand et le troc (son ancêtre),
• La réciprocité ou le don.
Pour Polanyi, toutes les sociétés combinent ces 3 formes. Quand on définit le don, pour les économistes aussi bien que pour les sociologues, ce qui compte c'est le critère juridique: si le droit d'exiger une contrepartie existe ou pas.
[...] Godbout explique que s'il y a un contre-don, c'est que au moins juridiquement il aura été libre, donner c'est libérer l'autre de l'obligation juridique de rendre Ce qui caractérise le don c'est l'incertitude du retour. Ce don s'oppose au marché au sens néo-classique du terme. Le paradoxe étant que les sociologues qui s'intéressent au don ont du mal à le différencier du marché si on intègre toutes les dimensions sociologiques du marché et son encastrement, la différence devient minime. Cependant avec le marché des néo-classiques, on a une opposition au niveau du lien : Don : lien social = la relation est entre 2 agents. Les individus apparaissent liés. [...]
[...] Avec le développement de la logique marchande ce seront les producteurs qui seront premiers car ils vont initier l'échange. Ils ne sont plus en relation directe avec le consommateur car c'est aussi l'apparition des intermédiaires. Donc dépersonnalisation de la relation. Les producteurs ne savent plus pour qui ils produisent. En effet, ils produisent d'abord et ensuite tentent d'écouler leur production apparition d'un risque de surproduction. Ainsi, progressivement le don n'a plus sa place que dans les familles. Or, encore une fois, on va essayer de libérer les familles de ce don qui va sortir des familles (entre aide générationnel) par l'établissement de l'Etat providence. [...]
[...] Il explique qu'aujourd'hui l'enjeu n'est plus d'accueillir ce don car plus rien n'est naturel ou peut être entretenu. Ainsi il faudrait produire cette nature et notre environnement. Ce n'est plus l'heure de parler de sauvegarde car plus rien à protéger et il faut produire cette nature (Ex : les parcs naturels). Ainsi, il n'y aurait plus vraiment d'éléments totalement naturels. Sous les échanges marchands, la persistance du don A. Le don est partout Persistance des solidarités familiales entre les différentes des générations qu'il faut remettre en lien avec la crise de l'Etat providence. [...]
[...] Les individus apparaissent libérés. Homo oeconomicus qui permet un lien d'équivalence dans l'échange, et cette équivalence permet qu'à la fin de la transaction économique, les 2 agents sont libéré l'un de l'autre. Le don paraît dangereux et presque aliénant à cause de la présence de cette dette et peut impliquer potentiellement une relation de pouvoir et de domination. Ainsi, le marché va s'imposer comme libérateur de ces liens, libération du rapport de domination. C'est pourquoi la logique marchande s'est imposé au don Du don à la domination de la logique marchande A. [...]
[...] La sociologie va naître quasiment en théorisant ce concept. En effet, on découvre un certain nombre de comportement individuel qui sont le produit et dépendent de déterministes et de contraintes sociales, il possède une puissance coercitive. Fait sociale totale : il fait référence au fait que tout pouvait faire parti du don Un fait social total : il a des implications sur toutes les sphères de la société ce qui fait que pour l'expliquer, il faut obligatoirement utiliser plusieurs disciplines. [...]
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