démocratie représentative, oligarchie, démocratie mixte, peuple, constitution française
« Le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. » Cette phrase, maintes et maintes fois répétée au cours de notre scolarité, attribuée à Abraham Lincoln, définit ce qu'est la démocratie selon lui. Reprise dans la constitution française de 1958, cette phrase rend compte de l'idée de souveraineté du peuple. Ici, le sujet porte sur la démocratie représentative.
Bien que cela paraisse évident, il faut rappeler que la démocratie représentative (du latin « re » signifiant à nouveau et « praesentare » présenter) est à distinguer de la démocratie directe.
[...] En effet, les résultats des élections sont facteurs de la préférence du peuple, souverain. C'est donc une procédure, qu'on peut considérer personnalisée et discrétionnaire. OR, les élections reposent aussi sur la dynamique d'une situation de choix : le représentant est soumis à la contrainte de distinction : il doit disposer d'une qualité assez rare, et bien perçue par le peuple pour se distinguer des autres candidats/citoyens. En cela, le candidat apparaît comme supérieur au peuple. Ensuite, le candidat doit attirer l'attention des électeurs, c'est la contrainte cognitive. [...]
[...] S'ils sont insatisfaits, les électeurs ne reconduisent pas le mandat (apprentissage par l'expérience). Il existe donc, dans les démocraties représentatives, une exigence de légitimité, issue de l'élection, à laquelle n'échappe aucun parti ou candidat. besoin d'être le simple reflet de celui qu'il représente. l'épreuve de la discussion : bien que le gouvernement représentatif ne soit pas caractérisé par la discussion, celle-ci a une place relativement importante, dans le sens où elle permet la mise à l'épreuve, l'examen. C'est une méthode de test des décisions publiques. [...]
[...] Or l'idée démocratique devrait procéder du peuple souverain. B ) Une oligarchie entraînant une fracture profonde entre gouvernants et gouvernés Cette profonde fracture se traduit notamment par le désintérêt croissant des citoyens pour la politique, ils se sentent exclus par un défaut d'intégration, par une intériorisation du sentiment d'infériorité et d'incompétence. On peut aussi expliquer ce sentiment par la domination du bipartisme dû au système représentatif, dans lequel ne se reconnaissent pas tous les citoyens. Ainsi, on observe la montée de l'abstentionnisme depuis 1958, toutes élections confondues. [...]
[...] Alors qu'il était primus inter pares, le leader du parti est considéré comme le général commandant en chef une armée le parti : révélateur d'une démocratie imparfaite ? Selon SCHUMPETER : le parti montre la nature réelle de la démocratie représentative, qui s'appuie sur l'exclusion de la majorité. Par conséquent, à la question plutôt brutale : la démocratie représentative marque-t-elle la trahison ou l'accomplissement de l'idée démocratique ? la réponse négative apparaît évidente, bien qu'à nuancer. Les éléments démocratiques, bien qu'existants, apparaissent bien insuffisants face à l'oligarchie créée par le système. [...]
[...] Le moins mauvais système politique est celui qui permet aux citoyens de choisir l'oligarchie qui les gouvernera. On l'appelle généralement la démocratie. écrit Jacques de BOURBON BUSSET, écrivain et académicien français. Il sera donc intéressant de se demander si la démocratie représentative marque la trahison ou l'accomplissement de l'idée démocratique. Annonce de plan I ) une tentative d'accomplissement, rattrapée par les limites de son fonctionnement A ) Certes, la démocratie représentative présente des éléments démocratiques les élections : participation électorale consacre l'égalité et la démocratie, à condition que le suffrage soit universel et qu'il n'y ait aucune limite d'éligibilité. [...]
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