Depuis l'Anschluss, les communistes sont bien les seuls à dénoncer le danger nazi. Refusant l'Accord de Munich (ils sont les seuls encore une fois), cette fois-ci, les communistes étaient persuadés que la France et le Royaume-Uni avaient voulu détourner vers l'URSS les foudres hitlériennes, et c'est vrai qu'ils étaient nombreux, à droite, tant à Londres qu'à Paris, ceux qui pensaient que la moins mauvaise guerre serait celle qui aurait opposé le nazi au bolchevique. Pour les communistes, les choses étaient encore simples, l'antifascisme et la défense de l'URSS étaient un seul combat.
Pourtant, si la ligne officielle du PCF était celle renvoyée par le Komintern, il n'empêche qu'apparut en parallèle une nouvelle ligne de conduite, dictée par le patriotisme face à la défaite française et l'occupation allemande.
[...] Ainsi, on peut dire que durant la Seconde Guerre Mondiale a subsisté non pas un Parti Communiste, mais plusieurs (III). Les communistes ont un comportement ambigu traduisant leur déchirement entre la ligne soviétique et le patriotisme Avant la proclamation de guerre française L'évolution du PCF provoquait sans conteste beaucoup d'inquiétude. Tout d'abord les instances dirigeantes du parti, passé le premier moment de stupeur, soulignaient à bien des reprises que les communistes seraient au premier rang pour assurer la sécurité du pays et défendre la liberté et l'indépendance des peuples et, le 26 août, le premier numéro saisi de l'Humanité titrait : Union de la nation française contre l'agression hitlérienne On sait, par ailleurs, que les députés communistes votèrent les 70 milliards de crédits extraordinaires. [...]
[...] Les communistes en France durant la Seconde Guerre Mondiale Depuis l'Anschluss, les communistes sont bien les seuls à dénoncer le danger nazi. Refusant l'Accord de Munich (ils sont les seuls encore une fois), cette fois-ci, les communistes étaient persuadés que la France et le Royaume-Uni avaient voulu détourner vers l'URSS les foudres hitlériennes, et c'est vrai qu'ils étaient nombreux, à droite, tant à Londres qu'à Paris, ceux qui pensaient que la moins mauvaise guerre serait celle qui aurait opposé le nazi au bolchevique. [...]
[...] Une fois encore, ces responsables devaient trouver entre les aspirations populaires et les oukases du Komintern un minimum de convergences. La direction s'évertua donc d'abord à restructurer l'appareil désorganisé par la répression, les guerres et les départs, en renouant les fils grâce surtout aux militantes ; parallèlement elle s'efforça de se donner plus de champ, et on comprend pourquoi elle tenta ce retour aventureux à la semi-légalité, tout en lançant comme mot d'ordre la formation d'un gouvernement populaire lors de l'appel du 10 juillet dans la perspective de la paix et du rétablissement de l'amitié franco-soviétique. [...]
[...] Les militants communistes, pourchassés, se réfugièrent dans la clandestinité. Ces mesures s'ajoutaient aux profondes dissensions qui secouaient le Parti. Pourtant, sans la répression systématique qui fit jouer les réflexes de solidarité, il est vraisemblable que les départs eussent été plus nombreux (plus du quart des parlementaires quittèrent malgré tout le PCF). La machine fonctionnait de toute manière à vide : tous ceux qui depuis 34 s'étaient battus contre le fascisme admettaient difficilement que l'on pût devenir neutres à l'égard du nazisme. [...]
[...] Les attentats furent surtout le fait des communistes, même si de Gaulle avait condamné les initiatives individuelles. Si de Gaulle et les communistes se prennent au jeu d'une véritable course de vitesse, il n'empêche pas moins qu'en novembre 1942, la nature de la Résistance était encore différente entre les deux zones, libre et occupée, mais elle commençait à prendre une teinte plus politique en même temps qu'elle s'unissait autour du général de Gaulle ; celui-ci était soutenu par les socialistes, et bientôt par les communistes, qui étaient ou furent délégués à Londres. [...]
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