démocratisation, autoritarisme, transitologie, démocratie, Theda Skocpol
On va réfléchir aux changements de régime, aux processus de consolidation démocratique. C'est une vieille histoire disciplinaire (cf. Intro). C'est dans les 80's-90's que s'est vraiment structuré un courant de pensée sur les transitions démocratiques, que Schmitter appelle la transitologie.
[...] Le volontarisme est important. Mais les meilleurs démocrates ne sont pas forcément les plus convaincus. La démocratie émerge comme un choix par défaut dans un conflit insoluble. Il n'y a pas de linéarité et de corrélation directe Interaction stratégique, théorie des jeux Il faut faire pencher le balancier dans l'autre sens. Plus tard certains reprennent les outils à la théorie des jeux pour modéliser les phases d'incertitudes et les actions idéal-typiques des acteurs des transitions. Ils distinguent 4 types d'acteurs répartis en 2 camps : régimes autoritaires et partis d'opposition, avec dans chaque camp des réformateurs modérés et de faucons jusqu'au-boutistes. [...]
[...] Lipset dans les 50's. Il montre que plus le niveau de vie est élevé, plus il y a de chances que s'instaure la démocratie. Il souligne l'influence de variables intermédiaires : niveau d'éducation, valeurs démocratiques, intégration des pauvres dans l'identité nationale, formation des classes moyennes. Il raisonne à l'échelle mondiale, à partir d'une base de données très importante. → Certains pensent que la démocratie ne peut fonctionner qu'avec l'économie de marchée. Ils essayent d'établir le seuil économique de la démocratie. [...]
[...] Il étudie pour ça la nature des rapports de production et de la structure économique, pour montrer que quand l'aristocratie foncière se rapproche de la bourgeoisie marchande pour contrôler le surplus produit par la révolution agricole, ce produit une autonomisation par rapport à l'état qui permet à démocratisation. Il fait donc le lien entre des processus macro-historiques et des processus politiques : très déterministe. L'émergence de certaines bourgeoisies d'affaire va permettre à certains régimes de consolider leur autoritarisme : Turquie, Maroc, Iran Certains auteurs ont déplacé leur regard vers la structure sociale. La démocratie nécessiterait une structure sociale fortement différenciée, avec des groupes sociaux relativement autonomes, ayant des intérêts relativement articulés : défini la politique par des groupes de pression. [...]
[...] L'idée de départ est la situation sociale routinière qui repose sur des champs sociaux différenciés qu'il appelle des secteurs. Ce ont des relations de reconnaissance réciproque qu'il appelle des transactions collusives que permettent de maintenir la situation routinière. Les crises interviennent quand les relations entre les champs sociaux sont bouleversées. Les frontières entre les secteurs sociaux se brouillent. Quelque chose qu'il paraissait légitime apparait dans toute son anormalité. Cela conduit à une perte de repère, une situation d'incertitude totale dans laquelle certains éléments peuvent jouer comme des points focaux. Il appelle cela des saillances institutionnelles. [...]
[...] En plus, la société civile est vue à la fois comme la société civique et civilisée, au sens bourgeois de la civilisation, donc allant vers la modération. C'est très discutable. Avec ces théories, très post-toquevilliennes, l'idée est que la démocratie repose sur des structures sociales dont l'élément central, c'est l'individu citoyen. Donc sur l'affirmation de l'individu et le libre arbitre. Contre-ex : des régimes représentatifs peuvent de développer dans des sociétés où les relations communautaires sont très fortes, comme en Inde, où le système des castes fait bon ménage avec la démocratie Facteurs internationaux Théories diffusionnistes de la démocratie. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture