Ecologie, principe de responsabilité, révolution politique, démocratie environnementale, justice environnementale, justice internationale, Greenpeace, Stephen Gardiner
Au vu des évènements annuels, que ce soit la canicule de la péninsule indienne, les inondations en Afrique du Sud ou les sempiternelles, les exploitations de la forêt amazonienne, des mines congolaises et autres biotopes aux quatre coins du monde, il me semble quelque peu fortuit de justifier le thème de mon oral, tant il prend pied partout. Cependant, dresser un constat alarmiste et précis de l'ampleur de la catastrophe écologique est déjà fait de beaucoup. Des scientifiques s'y attèlent chaque jour, cependant, comme le souligne Aurélien Barrau, plus que de constater qu'il faut agir, il faut une révolution philosophique, politique et poétique. Et même si j'ai pu m'essayer à la poésie il y a quelques années de cela, il s'agira aujourd'hui plutôt de penser la révolution politique par le prisme d'un principe philosophique, le principe de responsabilité de Hans Jonas. Un devoir qui devra se matérialiser à travers un régime politique nouveau, la démocratie environnementale.
[...] Cependant, se pose alors une question : comment peut s'incarner politiquement le principe de responsabilité ? Délibération 3 options s'offrent assez vite à nous, une dictature, une forme de technocratie et une démocratie réellement populaire. Il s'avère alors, qu'en considérant que le principe de responsabilité sous-tend que les hommes doivent hériter d'une Terre qui leur impose d'être responsable de sa transmission aux générations futures, toute forme de régime non vraiment démocratique qui imposerait un devoir qui doit émaner d'une humanité libre semble inapproprié. [...]
[...] Contrat social Cette incapacité prend pied au sein même de la construction de l'État. En effet, si l'on se réfère au Contrat Social tel qu'énoncé par Rousseau, il s'avère dans un premier temps que les sujets de droit sont les vivants, et seulement les vivants, à ce titre aucune place n'est laissée aux générations futures. Or, l'absence prise en compte des générations futures dans un contractualisme anthropocentré pousse à la destruction de la nature et à la « tyrannie des contemporains » selon Stephen Gardiner. [...]
[...] - Elle devra être composée de personnes de toutes générations soucieuses du long terme. Et les représentants devront qui plus est ne pas représenter des États-nations, mais plutôt des écorégions afin de s'émanciper des intérêts géopolitiques et géostratégiques actuels. Limites du concept Cependant, Stephen Gardiner lui-même parle de pas de bébés, d'une esquisse théorique dont on voit mal comment elle pourrait advenir. D'autant plus lorsque l'on sait que cette convention limiterait le pouvoir des États-nations alors qu'ils sont aujourd'hui les plus à même de faire émerger ce genre d'institution Une justice environnementale De manière plus concrète et réaliste, Éric Pommier nous invite à concevoir la création d'un organe judiciaire internationale chargé de juger ceux qui commentent écocrimes et écocides. [...]
[...] La convention de Stephen Gardiner Dans ce sens, Stephen Gardiner propose une autre institution démocratico-délibérative qui permettrait d'accomplir le principe de responsabilité. Il s'agirait d'une convention dont le but serait de formuler des recommandations en vue d'une Constitution supranationale soumise au principe de responsabilité. Pour cela, il préconise 3 conditions : - La convention doit être autonome vis-à-vis des autres institutions préexistantes. Mais elle est responsable vis-à-vis de celles-ci afin qu'un simple droit de veto ne puisse réduire à néant ces recommandations. [...]
[...] Cependant, dresser un constat alarmiste et précis de l'ampleur de la catastrophe écologique est déjà fait de beaucoup. Des scientifiques s'y attèlent chaque jour, cependant, comme le souligne Aurélien Barrau, plus que de constater qu'il faut agir, il faut une révolution philosophique, politique et poétique. Et même si j'ai pu m'essayer à la poésie il y a quelques années de cela, il s'agira aujourd'hui plutôt de penser la révolution politique par le prisme d'un principe philosophique, le principe de responsabilité de Hans Jonas. [...]
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