Il s'agit d'un exposé de sociologie des politiques publiques ayant pour objet d'étude "les politiques publiques de la ville et la démocratie".
Ce document particulièrement clair, exhaustif et structuré fait vingt-et-une pages.
Plan :
Introduction.
1ère partie : La ville acteur économique.
A - L'entrée des villes dans le marketing urbain.
B - De la planification urbaine au projet de ville
2ème partie : La ville, acteur politique.
A - L'émergence d'un gouvernement urbain.
B - Vers de nouveaux territoires institutionnels pour la ville ?
Conclusion.
[...] Les résistances à la coopération intercommunale en laissent deviner l'ancienneté. L'organisation de la fiscalité locale et les règles de fonctionnement du système des notables les ont toujours peu ou prou entretenues. - Pour saisir l'importance de la transformation de l'action économique des communes, il ne faut pas limiter son observation à ce qu'il est convenu d'appeler "les interventions économiques", c'est-à-dire l'aide aux entreprises en difficulté. - Progressivement, à des rythmes divers, les maires ont pris conscience que le développement des services collectifs avait de l'influence sur l'évolution de l'activité économique. [...]
[...] Dominique Lorrain cite plusieurs exemples d'un citoyen contribuable placé devant le fait accompli. - La démocratie locale s'accommode difficilement de cette professionnalisation de la gestion urbaine qui accompagne l'émergence d'un gouvernement urbain. La personnalisation (médiatique si possible) du pouvoir du maire, le caractère de plus en plus technique de la gestion urbaine et la complexité des systèmes d'actions municipaux (souvent contingents et déterminés en fonction du problème à traiter) risquent d'écarter de la gestion de la ville les citoyens qui jusque-là s'y montraient actifs en les poussant à adopter les seuls comportements d'ayants droit. [...]
[...] Ils illustrent l'acuité de cette question politique propre aux démocraties modernes : penser des modalités de communication entre gouvernants et gouvernées susceptibles de concilier l'efficacité de la décision politique avec le respect de la souveraineté populaire. (II.2 - Vers de nouveaux territoires institutionnels pour la ville.) 1ère Partie : La ville acteur économique. I.1 - L'entrée des villes dans le marketing urbain. Il est courant d'accuser la décentralisation d'avoir engagé les villes dans une compétition sans frein pour attirer les entreprises porteuses d'emplois et de recettes fiscales. [...]
[...] Même le cumul des fonctions de maire et de député ne lui permet souvent pas d'influencer des décisions prises par des services publics (EDF, Télécoms, SNCF, Poste, Hôpitaux, Éducation) en fonction de leurs propres logiques. Toutefois, si en référence au thème de la "gouvernance urbaine" on admet que la gestion publique d'une ville ne se borne pas à l'action des seules autorités publiques locales mais inclut celle, conjuguée, d'acteurs périphériques souvent privés, il devient légitime de considérer les villes comme des acteurs économiques et sociaux. Qu'en est-il du cas de la France ? [...]
[...] Toutefois, selon le Galès, il ne faut pas exagérer ces différences. Un modèle de gouvernement urbain de type entrepreneurial semble se généraliser de manière relativement indifférente aux particularités nationales. Nous conclurons sur deux remarques concernant les caractéristiques de ce singulier acteur économique et politique que sont devenues les villes. À en croire l'état des savoirs des économistes sur la ville dressé par Laurent Davezies, la rationalité économique des villes est d'autant plus malaisément objectivable que les ressorts de leur croissance apparaissent peu saisissables par l'analyse macro-économique classique. [...]
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