Il s'agit d'une étude de cas sur l'opposition à la loi de la parité de 2000, en particulier sur le territoire calédonien. Il analyse les différentes variables lourdes structurantes et les différents facteurs propres à la sphère politique qui sont responsables de l'exclusion des femmes de la vie politique.
Problématique : En quoi le poids des variables lourdes structurantes des rôles de genre dans la société calédonienne explique la forte opposition locale à la loi sur la parité lors de sa mise en application ?
Introduction.
Première partie : Les variables lourdes explicatives de l'exclusion des femmes de la politique.
Deuxième partie : Des variables qui sont venues appuyer les arguments et contre-arguments à l'opposition à la loi.
Conclusion.
[...] Matonti dans Le genre présidentiel parle d'« un savoir pratique largement masculin »puisque les hommes ont davantage d'expérience , de notoriété davantage de réseau . Ainsi, l'hégémonie masculine dans le champ politique s'auto-entretient : le fait que les hommes détiennent une grande partie du pouvoir politique augmente leurs chances d'accumuler davantage de capitaux, et donc de positions de pouvoirs.On voit clairement cette omniprésence masculine en nouvelle Calédonie avec seulement quatre femmes sur 33 à la tête des communes. II. Des variables qui sont venues appuyer les arguments et contre-arguments à l'opposition à la loi. [...]
[...] Les variables lourdes explicatives de l'exclusion des femmes de la politique A. Le rôle des pratiques tribales , de la religion et de la classe sociale . Au sein de la société traditionnelle kanake, les fonctions sociales sont réservées aux hommes. Au Sénat coutumier, où siègent les représentants des chefferies coutumières kanak, il n'y a aucune femme.Une femme kanak ne peut pas être propriétaire foncière, elle n'hérite pas de son mari et en cas de séparation d'un couple, les enfants appartiennent au clan du mari. [...]
[...] Un tel régime juridique imposé d'en haut détournerait les ressources et l'attention de l'objectif principal des Kanaks, à savoir l'obtention de l'indépendance. Ces critiques formulées à l'encontre de la parité en raison de son potentiel à créer des divisions au sein de la communauté kanake et du mouvement indépendantiste au sens large se sont avérées en partie exactes. Cela peut en effet expliquer en partie l'incapacité des partis indépendantistes à présenter des listes de candidats unifiées lors des élections municipales de 1999 et des élections provinciales plus récentes de mai 2004. [...]
[...] Elles synthétisent les différentes définitions en 3 idéaux types Contextualisation : Dans les années 1990, un nouveau mouvement social a vu le jour en France pour remédier à la sousreprésentation des femmes dans les organes élus. Le thème de la parité dans la représentation politique ne ressurgit vraiment que lors de la campagne électorale des élections présidentielles de 1995 pendant laquelle Jacques Chirac promet d'instituer un Observatoire de la parité. Celui-ci est créé en octobre 1995, sa rapporteure générale est Roselyne Bachelot, Gisèle Halimi y est responsable de la commission politique. [...]
[...] Tout d'abord historiquement, L'exclusion des femmes au siècle dit des Lumières est au cœur de la construction démocratique de Locke et Rousseau : l'universalité des droits s'appliquent dans la sphère publique, or comme les femmes sont par nature dans la sphère privée, les principes démocratiques ne les concernent pas, et la sphère publique est donc masculine. Par ailleurs, la vision coloniale a joué un rôle important dans cette relégation des femmes en négligent l'importance historique, culturelle, socioéconomique et politique des femmes, en particulier des femmes kanakes, à l'époque coloniale. Elles étaient considérées par les colonisateurs comme étant pour la plupart impuissantes, incapables d'assumer des responsabilités de leadership. La société kanak en a été fortement marquée. [...]
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