Synthèse texte, politique publique, réforme des politiques publiques, dictionnaire des politiques publiques, Laurie Boussaguet, Décisions, Charlotte Halpern, Incrémentalisme, Alexandra Jonsson-Leclerc, décision publique, temporalité, interdisciplinarité scientifique
Les documents étudiés sont extraits d'un ouvrage collectif, Dictionnaire des politiques publiques sous la direction de Laurie Boussaguet paru aux Presses de Sciences Po en 2019.
Le premier document fait figurer l'entrée "Décision" des pages 199 à 206 du Dictionnaire des politiques publiques (document 1) écrit par Charlotte Halpern.
Le second document, quant à lui, reproduit l'entrée "Incrémentalisme" des pages 313 à 321 du même ouvrage (document 2) rédigé par Alexandra Jönsson-Leclerc.
[...] Par suite, que la justesse de la décision publique est subordonnée au fait qu'elle fasse consensus au maximum. Subséquemment, que le décideur public est nécessairement un acteur limité parce qu'il ne dispose jamais de ressources suffisantes pour mener à bien son projet de façon parfaite. Enfin, que la décision publique doit être comprise dans une chaîne de décisions mineures plutôt que dans un bloc unique d'une décision majeure (document 2). Graham T. Alison propose, quant à lui, d'examiner trois perspectives conceptuelles pour les confronter et en retirer le meilleur enseignement. [...]
[...] La décision publique considérée à l'aune de la thématique générale des politiques publiques Mais la décision publique n'a de sens que si elle est rattachée, in fine, à la thématique, bien plus générale, des politiques publiques. Les politiques publiques sont abordées sous deux angles formels qui visent à saisir au plus près la spécificité de ces dernières : les politiques publiques comme continuité ainsi que celles-ci comme récipiendaires d'une interdisciplinarité ou d'une transversalité A. Les politiques publiques sous le prisme de la continuité La continuité est une caractéristique essentielle des politiques publiques. [...]
[...] Les modélisations conceptuelles et systématisées des représentations de la décision publique L'incrémentalisme dresse ainsi la possibilité, pour le décideur public, de s'appuyer sur un corpus référentiel de nature conceptuelle : la théorie de la rationalité, sur laquelle se fonde Charles E. Lindblom dans son article « The Science of ‘Muddling through' » (1959) permet une modélisation de la décision publique soutenue par cinq postulats. D'abord, celui de la liaison des moyens politiques et l'identification des objectifs (ou plutôt l'incidence des premiers sur les seconds). [...]
[...] Les politiques publiques sous le prisme de l'interdisciplinarité scientifique Les politiques publiques, de fait, sont donc à la croisée des chemins non seulement des phénomènes qui affectent la contemporanéité (logiques sociales ou économiques, par exemple), mais l'étude scientifique des politiques publiques elles-mêmes. En effet, les sciences sociales ont valorisé la pluridisciplinarité : l'économie, le management et les sciences comportementales ont par exemple profondément modifié, par le croisement de leurs analyses, la représentation des politiques publiques au sein de la communauté scientifique (document 1). [...]
[...] La conception « séquentielle » de la décision est ainsi explorée sous la forme d'une dichotomie entre deux représentations. La première est une représentation momentanée : forme traditionnelle, qui isole la décision en l'essentialisant, mais qui n'est pas sans susciter des critiques (document 1). En effet, la décision publique en tant que généralité s'inscrit non pas dans une singularité qui la fige, la borne et la coupe des réalités quotidiennes selon la seconde représentation, la représentation procédurale, mais dans un continuum de décisions mineures qui ne peuvent être logiquement isolées les unes des autres (document 1). [...]
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