Les rendez vous de la Méditerranée organisés par le Cercle des Economistes et l'Institut de la Méditerranée se sont tenus le samedi 24 novembre 2007 au palais du Pharo à Marseille.
Réunissant des hommes politiques, des diplomates, des économistes, des universitaires, des chercheurs, des industriels, et des représentants de la société civile (écrivains, membres de groupes de réflexion, journalistes…etc.), quatre séances de travail suivies de tables rondes ont été organisées autour du thème de la journée : « Chine – Méditerranée : Vers de nouveaux partenariats ».
L'élection à la présidence de la République française de Nicolas Sarkozy, le 06 mai 2007, a été suivie de l'annonce d'une volonté de relancer un processus lancé en 1972, puis repris par Barcelone en 1995 et qui aboutirait prochainement à la création d'une Union Méditerranéenne telle qu'exposée par le candidat lors de la campagne présidentielle. Pour ce faire, le 23 Octobre 2007 lors d'une visite officielle au Maroc, le Président de la République a annoncé depuis Tanger la tenue d'un sommet des chefs d'Etat et de gouvernements de tous les pays riverains de la Méditerranée qui voudraient y participer. Monsieur Gaudin a confirmé aujourd'hui que ce sommet se déroulerait en France et plus précisément à Marseille. Il a aussi annoncé la réunion les 22 et 23 novembre 2007 de parlementaires issus des pays méditerranéens, prémices d'un parlement méditerranéen, sur l'île de Malte, à La Valette.
[...] Les frontières sont verrouillées entre ces pays du Sud. Du coup cette région ne peut pas attirer d'investisseurs. Il n'y a pas les conditions politiques. Pourquoi ce paradoxe ? Gouvernance : transfert au privé de pouvoir décisionnel La puissance publique doit échanger les expériences Les collectivités territoriales et les entreprises doivent coopérer Absence de stratégie régionale Pour attirer les investisseurs privés, il faut de la rentabilité. L'annonce de l'Union méditerranéenne a remobilisé les équipes. L'Europe est- elle capable de faire avec les pays du sud ce qu'elle a fait dans le domaine des infrastructures grâce aux fonds structurels ? [...]
[...] Déjà en janvier 2008, de nombreux Etats délégueront leurs Sherpas pour une rencontre à Paris. Au niveau culturel, la méditerranée est la principale ligne de fracture. La guerre des civilisations court un risque d'exister et de se développer. Le volet culturel est donc essentiel. L'économie ne suffira pas. La conférence d'Alexandrie en janvier 2008 devrait aborder les thèmes suivants : la mémoire, l'histoire, et l'enseignement de l'histoire ; les images ; l'éducation ; la mobilité des hommes ; la relation entre religion et société, et les relations interconfessionnelles. [...]
[...] Il y a une grande nécessité qu'est l'encrage. Si nous ne mettons pas tout en œuvre pour réaliser l'Union de la Méditerranée, nous pourrons nous retrouver ici, dans 10 ans, et l'évoquer comme nous évoquons aujourd'hui l'échec du processus de Barcelone. Analyse Le thème principal qui a été abordé au cours de cette journée de travail a été sans conteste celui de la création de l'Union méditerranéenne. Tout le monde s'accorde à reconnaître la nécessité et l'importance d'une telle création. [...]
[...] Jacques Pfister La France ne consacre que de ses investissements vers son Sud Il faut que ça soit la Chine qui nous pousse à nous y intéresser. On doit réagir en nous servant de nos points forts. En France on a Chinois de la diaspora. Cette diaspora est pour nous un avantage, tout comme la diaspora venue des pays de la méditerranée. Marseille veut devenir capitale européenne de la culture. C'est la preuve qu'il y a un intérêt méditerranéen fort de la part de l'UE qui se tourne en partie vers cet espace méditerranéen. [...]
[...] Mohamed Seghir Babes La démocratie participative permettrait d'occuper un espace laissé par l'UE. Les régions ont un très grand rôle à jouer dans le rapprochement euroméditerranéen. François Gouyette Il faut un partenariat entre l'Union méditerranéenne et Euro-Med. Le processus de Barcelone a été lancé suite aux accords d'Oslo. Mais un contexte d'assassinat de Beghin et de seconde Intifada l'a empêché de décoller. Il y a quand même une volonté de continuer ce partenariat. L'union Méditerranée est une priorité de la politique française. Le périmètre est tranché. Il est inclusif. [...]
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