Caricature du Président Georges W. Bush - Plantu (2003) ; Interview de Kofi Annan - Romuald Sciora (2015) - L'impuissance de l'ONU à contenir les velléités d'unilatéralisme des États-Unis d'Amérique

Thèmes abordés

ONU Organisation des Nations Unies, multilatéralisme, unilatéralisme, souveraineté des États, George W. Bush, maintien de la paix, secrétaire générale des Nations unies, Kofi Annan, droit de véto, Conseil de Sécurité de l'ONU, Assemblée générale des Nations unies, conflits internationaux, ONU Organisations des Nations Unies, intervention humanitaire, impuissance ONU

Résumé du document

La tension entre multilatéralisme et unilatéralisme des États a toujours été un sujet majeur de discussion à l'Organisation des Nations Unies (ONU), en ce qu'elle conditionne le bien-fondé de son existence et la réussite de ses entreprises. En effet, elle a toujours promu un monde où la coopération entre les nations et la construction de la paix seraient les maîtres mots, mais a dans le même temps dû minorer ses attentes et ses projets devant les velléités de puissance des États. À ce titre, l'exemple de la guerre engagée par les États-Unis d'Amérique (É.-U) et une coalition de pays contre l'Irak représente probablement le meilleur exemple d'échec du dialogue et de la médiation qu'est censée maintenir l'ONU entre les pays membres.

Extraits

[...] Georges Bush n'a rien à faire du représentant de l'ONU qui dément ses propos et a une personnalité très agressive et enfantine, Plantu montrant par cette attitude à quel point il n'a rien à faire des autres nations et peut mentir éhontément même si des preuves accablantes de la fausseté de ses propos lui sont présentées. Dans le document Kofi Annan reviendra sur cet épisode lorsque Romuald Sciora lui demandera « quels ont été [ . ] les échecs les plus importants » de l'ONU. [...]

[...] Bush - Plantu (2003) ; Interview de Kofi Annan - Romuald Sciora (2015) - L'impuissance de l'ONU à contenir les velléités d'unilatéralisme des États-Unis d'Amérique Sujet : En vous appuyant sur les deux documents, montrez les difficultés que rencontre l'Organisation des Nations Unies au début des années 2000. La tension entre multilatéralisme et unilatéralisme des États a toujours été un sujet majeur de discussion à l'Organisation des Nations Unies en ce qu'elle conditionne le bien-fondé de son existence et la réussite de ses entreprises. [...]

[...] » et dira que cet épisode a « rompu l'harmonie » entre les différents pays du globe. Lorsque le même journaliste lui demande son avis quant au fait qu'une partie du monde pense que l'ONU est à la solde des É.-U tandis qu'eux considèrent qu'elle ne prend en compte que les « pays en développement », il répond que, étant par essence une institution visant à promouvoir le multilatéralisme, tous les pays y sont censés être égaux et donc que les États-Unis, si puissants soient-ils, doivent eux aussi « aller plaider leur cause auprès des autres nations ». [...]

[...] Le dessinateur Plantu a cherché avec son dessin à retranscrire l'impuissance de l'ONU : représentée par le fonctionnaire assis dans son siège, qui paraît bien petit par rapport à la représentation de Georges W. Bush debout, les mains posées sur son bureau, menaçant. Contrairement à lui, il n'est pas armé et répond faiblement (cela est indiqué par la police de caractère plus petite que celle des paroles du président) « Mais bordel . On en revient [Aux allégations du président] ». [...]

[...] En quoi ces documents dénoncent-ils l'impuissance de l'ONU à contenir les velléités d'unilatéralisme des États-Unis d'Amérique ? Dans un premier temps, nous chercherons à analyser comment les documents soulignent l'unilatéralisme américain, et deuxièmement en quoi ces mêmes documents montrent que cette volonté américaine et même celle des autres pays ne sont pas maîtrisées par l'ONU. L'unilatéralisme américain Tout d'abord, nous pouvons observer à quel point Plantu fait de Georges W. Bush un personnage agressif. Les deux mains posées sur son bureau, il toise le représentant onusien d'un air colérique et méprisant et s'évertue à dire qu'il a « des preuves ». [...]