Paris en 1986 et 1995, New York et Washington en 2001, Beslan en 2004... Le terrorisme à l'oeuvre... Un mot évoquant la peur et la violence aveugle. Lorsqu'il surgit, il choque, scandalise, bouleverse. Mais il fascine également, c'est là aussi l'une de ses caractéristiques. Son mot d'ordre, c'est détruire. Déstabilisant les gouvernements en les laissant souvent dans l'incapacité à gérer la situation, le terrorisme ne doit pas être néanmoins considéré comme l'expression de fous criminels mais comme une pratique extrêmement logique dans sa planification et dans son exécution: même des attentats aveugles, visant des victimes anonymes se trouvant au mauvais endroit au mauvais moment sont calculés délibérément et obéissent à une intention précise. Tout est prévu: les acteurs, les lieux, les modalités et surtout les retombées médiatiques et politiques. Loin de la vision d'arme du pauvre que l'on a parfois voulu lui donner, le terrorisme est une machine de combat, un phénomène en pleine expansion comme nous le verrons.
Ce sujet est donc d'une importance capitale à l'heure actuelle, où il est vrai il ne se passe presque plus une semaine sans que de nouvelles actions terroristes viennent faire la une de l'actualité. Le présent dossier s'attachera donc à étudier la place de ce phénomène dans les sociétés humaines, en s'efforçant de voir quels en sont les enjeux, les risques et le solutions
[...] La première mesure, le 11 septembre, fut de faire atterrir tous les avions civils survolant l'espace aérien des États-Unis, quelques heures après les attentats, et d'empêcher les autres avions d'y pénétrer. Également, un département de la sécurité intérieure (Department of Homeland Security) est mis en place en novembre 2002 chargé de protéger les frontières, les ports et le trafic aérien. Enfin, Le USA Patriot Act, loi d'exception, limitée dans le temps (la plupart des dispositions devaient au départ être caduques après le 31 décembre 2005) est votée par le Congrès à la quasi-unanimité le 26 octobre 2001. [...]
[...] Tout d'abord, il y a le travail policier habituel de fichage des suspects et de compilation de données. L'outil informatique moderne leur facilite d'ailleurs grandement la tâche. Il y a également l'exploitation d'informations fournies spontanément par des témoins volontaires qui se présentent de leur propre chef aux représentants des forces de l'ordre, quel que soient leurs motivations: patriotisme, vengeance, réhabilitation, attente de protection ou de récompense. L'infiltration des milieux activistes ou sympathisants est également une source très féconde: la technique consiste à introduire des hommes de confiance dans les milieux activistes ou proches et si possible, de les faire admettre au titre de membres de ces groupes, de manière à réaliser une surveillance de l'intérieur. [...]
[...] La logique terroriste est justement caractérisé par cet au-delà de l'acceptable, du raisonnable choisi par ses agents puisque c'est cela qui permet de produire l'effet escompté: le choc moral. Le bouleversement des valeurs est voulu par le terrorisme, comme, destruction des repères ordinaires, rupture des référents habituels, perte de confiance dans le présent et l'avenir. Le terrorisme est l'une des brèches par lesquelles le désordre vient se déverser dans le monde et le transformer dans un sens angoissant. Le choc moral se double alors d'un choc psychologique. La pensée commune a besoin d'ordre, de limite: l'illimité du terrorisme la bouleverse. [...]
[...] La guerre contre le terrorisme déclarée 3. Les interventions en Afghanistan et en Irak en conséquence IV) La réaction des sociétés A. L'impact psychologique du terrorisme 1. Impact des images sanglantes 2. Le rôle des mass media B. La lutte anti-terroriste 1. Opérations militaires et policières 2. La lutte internationale 3. Mesures spécifiques Conclusion Introduction Paris en 1986 et 1995, New York et Washington en 2001, Beslan en Le terrorisme à l'oeuvre . [...]
[...] Le 6 novembre 1944, Lord Moyne, Ministre d'État du gouvernement Churchill pour le Proche-Orient est abattu par deux jeunes gens dans sa voiture au moment où celle-ci franchit les grilles de sa résidence au Caire: le retentissement est énorme et le gouvernement tout comme l'opinion publique anglaise sont fortement choqués. Le deuxième attentat peut être considéré par son ampleur comme un mini 11 septembre. L'Irgun, autre groupe terroriste très actif, parvient à pénétrer au coeur du King David Hotel, QG du gouvernement anglais. Le 22 juillet 1946, deux cents cinquante kilos d'explosifs explosent dans le sous-sol: les six étages de l'aile sud-ouest de l'immeuble s'effondrent, plus de deux cent personnes sont tuées ou blessées. Cette attaque se fit en représailles à l'occupation par les britanniques de l'Agence Juive. [...]
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