Il est intéressant de s'arrêter dans ce dossier sur l'analyse du système politique (unique) du Royaume-Uni. J'entends faire ici une étude du régime parlementaire moniste britannique, en prenant principalement en compte l'impact des évolutions politiques sur ce dernier et l'étude des pratiques politiques contemporaines.
[...] Cette procédure devient un moyen de pression sur la personne du Premier Ministre lorsque c'est le Leader de l'opposition en personne qui interroge ce dernier. Ces échanges, le plus souvent animés, s'apparentent à des mini batailles, dont le but final est (là encore) pour l'opposition, la déstabilisation du leader du parti majoritaire à la chambre, en l'occurrence Tony Blair. Enfin, dernière limite au pouvoir de Blair : l'opinion publique. Tony Blair a en effet pendant une courte période (succédant l'usage de forces armées en Irak) perdu beaucoup de crédibilité sur le plan politique. [...]
[...] En définitive, le leader du parti travailliste assoit son autorité selon l'habileté dont il fait preuve en jouant de ces centres de décision et des tendances multiples qui divisent le parti travailliste. Le leader est donc très influent dans son parti, d'autant plus que s'il parvient le conduire à la victoire électorale, il se voit inéluctablement sacré Premier Ministre du gouvernement britannique, personnage-clé du système politique du Royaume-Uni comme nous le verrons plus loin. Campagne législative 2005 : vers la compréhension du système politique britannique Nous venons d'observer l'importance du leader au sein de son parti. [...]
[...] LANGELLIER, Un confident influent de Tony Blair 06/10/04 ; Eternels opposants, les LibDem ont le vent en poupe 23/09/04 ; A Bruxelles, Tony Blair refuse toute avancée sur le social et la fiscalité 18/06/04 ; Tony Blair est de retour 18/09/04 ; J.-P. LANGELLIER, M. ROCHE, Un troisième round économique pour Tony Blair ? 26/04/05 ; M. ROCHE, Au Royaume-Uni, le traitement de choc des travaillistes 21/01/05 ; Le Parti travailliste s'efforce d'amadouer les syndicats hostiles à la politique libérale de Tony Blair 29/07/04 ; Le New Labour tente de définir les contours d'un nouvel Etat Providence 26/04/05 ; J.-C. PAYE, Royaume-Uni : menaces sur l'habeas corpus 14/04/05 ; E. LE BOUCHER, Qui veut vraiment sauver les services publics ? [...]
[...] Blair 1997,2001), Blair dispose, par l'intermédiaire du Cabinet, de la totalité du pouvoir exécutif et de l'essentiel du pouvoir législatif et financier avec l'appui du parti majoritaire à la chambre. Il préside et dirige ainsi les réunions et les débats du Cabinet, en fixant préalablement l'ordre du jour. Il peut dissoudre la Chambre basse à tout moment et décide seul. Enfin, il est le chef de la diplomatie, de l'armée et de l'Administration. Tony Blair exerce donc, par l'intermédiaire du Cabinet et de son parti, la totalité des pouvoirs. Outre ces nombreuses attributions, Tony Blair a fait preuve durant ses deux mandats successifs d'une grande intelligence politique. [...]
[...] Howard, prévoyant une politique restrictive à cet effet), la criminalité, la loi et l'ordre. La principale ligne de clivage les séparant des Travaillistes, est celle du rôle que l'Etat doit jouer. Les premiers étant favorables au libéralisme développé par M. Thatcher, les seconds ayant maintenu les bases de ce système tout en l'assouplissant afin de créer un nouvel Etat Providence qui satisferait patrons et employés. Ce clivage demeure toutefois étroit puisque le programme électoral du New Labour met en avant son inspiration libérale : Tony Blair, le 13 janvier a lancé la campagne en promettant "la prospérité pour tous", se basant sur les bons résultats économiques du Royaume-Uni et mettant de ce fait l'économie au coeur de la campagne. [...]
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