Interventions publiques, initiatives locales, valorisation de l'agriculture, zones rurales d'ex-Allemagne de l'Est, UE Union Européenne, PAC Politique Agricole Commune, accords de Berlin de 1999, DEADER, Saxe-Anhalt, développement rural, production agricole, réunification allemande, Länder, financement de zonage, programme-modèle du Bund Regionen Aktiv, collectivisation, mémoire
La valorisation de l'agriculture en milieu rural est un défi à relever dans de nombreuses régions européennes. Prix non rémunérateurs, désintérêt des jeunes pour les métiers agricoles, exode rural ou encore dénatalité sont le quotidien de nombreux exploitants. La crise économique aidant, les zones rurales perdent leurs attraits et leurs services publics de base. Au sein de l'Union européenne (UE), le secteur agricole fait partie intégrante des milieux ruraux. Toutefois, sa part diminue significativement, pour ne représenter plus que 1,7% du PNB de l'UE et 5,5% de sa population active (Loyat, 2012). Le secteur agricole et le développement rural ne doivent cependant pas être aidés un à un, mais ensemble, comme un tout.
Depuis les accords de Berlin de 1999, le développement rural est reconnu comme une politique de l'UE à part entière puisqu'il a été intégré dans le deuxième pilier de la Politique Agricole Commune (PAC) et dispose d'un fonds accessible aux États membres, le Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER). Il vient ainsi compléter le premier pilier dédié aux soutiens directs aux exploitations agricoles. Les Orientations Stratégiques Communautaires (OSC) de l'UE sont fixées dans le Règlement de Développement Rural (RDR) et découlent de la stratégie de Lisbonne (2000 à 2010) pour la croissance, l'emploi, le développement durable, ainsi que la cohésion territoriale, économique et sociale des territoires.
[...] Il peut alors agir sur deux terrains : la création d'emploi (en soutenant des initiatives créatrices d'emploi), et la formation (notamment des plus jeunes). Des conflits de compétences surgissent cependant régulièrement, le FSE ne s'aventurant que trop peu sur le terrain du secteur agricole. C'est ainsi plus souvent le FEADER qui finance, directement ou indirectement, des projets favorisant l'emploi en milieu agricole. L'institution en charge de sa mise en œuvre en Saxe-Anhalt est le Ministère des Finances. Illustration 9 : « Répartition des dépenses totales FSE en Saxe-Anhalt pour la programmation 2007-2013 ». [...]
[...] Abordée pendant les entretiens, cette question semble décontenancer les entretenus. Le GAL Anhalt estime que les grandes exploitations doivent être autant soutenues que les petites, car ce n'est pas parce qu'une exploitation est grande qu'elle est plus prospère. Le GAL souhaiterait plutôt voir s'orienter les aides en fonction de l'apport social des exploitations (emploi, conditions de travail). Au Ministère de l'Agriculture et de l'Environnement, il existe un mécontentement envers la Commission européenne, avec l'argument selon lequel cette dernière ne voudrait soutenir plus que les petites exploitations, au détriment des grandes qui ont autant besoin de soutien. [...]
[...] Enfin, ce système instaure un seuil de rentabilité et de productivité aux exploitations afin d'affirmer leur compétitivité au sein de l'Allemagne réunifiée et la CE (Communauté européenne) (Lacquement 1996). Cette nouvelle forme d'agriculture est également une agriculture qui emploie moins. Ainsi, lorsque l'industrie collective des poules pondeuses d'ex-RDA passe dans des mains privées (onze exploitants) emplois sont perdus (sur 3000)[25]. C'était au président de la LPG de décider des coupes salariales s'il l'estimait nécessaire pour la survie économique de la nouvelle forme juridique de la LPG. Cette situation est devenue rapidement très critique : 800 000 personnes travaillaient dans le secteur agricole en 1989 contre seulement 250 000 en 1991. [...]
[...] Auparavant, ces compétences étaient bien distinctes entre les Länder et le Bund, et elles s'appliquaient aux domaines de compétences exclusifs. Concernant les domaines relevant des compétences partagées, le Bund a étendu sa marge de manœuvre grâce à la création de « tâches communes » (Gemeinschaftsausgabe). Ces instruments, appliqués aux domaines des structures agricoles et de protection du littoral (via le GAK), au développement régional (via le GRW) et aux universités (Hochschule), ont permis au Bund de financer des mesures qui l'auraient été initialement par les Länder. [...]
[...] Le GRW est une tâche commune active dans le soutien aux entreprises privées, dans le secteur du tourisme et dans les infrastructures économiques. Ses objectifs sont de réduire les inégalités de richesses entre les régions et de soutenir l'investissement pour l'emploi et la richesse dans les régions en difficultés. Pour les entreprises qui exportent déjà au-delà des frontières régionales, les subventions du GRW sont là pour compenser les coûts liés à l'installation de l'entreprise en zone GRW. Pour les entreprises locales et régionales, les subventions du GRW ont pour principal rôle d'accroître leur compétitivité. [...]
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