Frères musulmans d'Égypte, mouvement islamiste, Occident, Islam traditionnel, islamistes, François Burgat, naissance de l'islamisme, genèse de l'islamisme, Hassan al-Banna, Jamal al-Din al-Afghani, foi islamique, Oumma musulmane, nation musulmane, islamisme religieux, nationalisme laïc, nationalisme arabe, religion islamique, panislamisme
Les islamistes et leur idéologie, qui serait réduite à n'être qu'une utilisation politique du religieux, font régulièrement la une des médias, mais aussi de nombreux ouvrages d'une manière souvent manichéenne due à un manque de connaissance en profondeur. Que ce soit quand il est question d'actes de violence tels que des menaces d'attentats ou même des attentats perpétrés, ou de leurs discours qualifiés d'extrémistes qui prôneraient une islamisation mondiale. Ce mémoire s'inscrira dans cette toile de fond, mais aura pour thème plus précis, la naissance et la propagation, dans le monde musulman, de l'idéologie islamiste qui prend ses racines au 19e siècle. Ce retour à l'Islam survient dans le contexte trouble du déclin de l'Empire ottoman et de l'aspiration des peuples à une décolonisation, mais également dans un contexte de critique de l'Islam traditionnel. Ce dernier n'a pas permis aux musulmans de répondre aux exigences de modernité du siècle et de faire face à l'agression de l'Occident. Nous décrirons cette agression ressentie par des penseurs musulmans à chaque fois dans la partie consacrée à leur analyse des problèmes du monde musulman.
[...] Élaborer une stratégie de type social ou politique qui puisse préserver l'unité de la umma était une des solutions que tentait de mettre en application al-Afghani. Rappelons que la première était de recréer l'unité autour de l'Islam, la deuxième était toujours dans la continuité puisqu'elle souhaitait construire une unité islamique qui serait politique. Le moyen afin de réaliser l'unité était pour al-Afghani de mettre en application des principes panislamistes. Selon la formule de Ramadan, al-Afghani en tant que réformiste, appelait à l'unité de l'islam dans l'expression d'un panislamisme antinationaliste.[113] Nous allons commencer par définir ce qu'est le panislamisme. [...]
[...] [281] RAMADAN, T., Aux sources du renouveau musulman, Lyon, Tawhid p.276. [282] RAMADAN, T., Aux sources du renouveau musulman, Lyon, Tawhid p.276. [283] RAMADAN, T., Aux sources du renouveau musulman, Lyon, Tawhid p.276. [284] DASSETO, F., L'Iris et le Croissant: Bruxelles et l'Islam au défi de la co-inclusion, Louvain, Presses universitaires de Louvain pp.219- 220. [285] ENAYAT, H., Modern Islamic Political Thought, Austin, University of Texas Press p.89. [286] BURGAT, F., L'islamisme en face, Paris, La Découverte p.73. [287] MARECHAL, B., Les Frères musulmans en Europe: Racines et discours, Paris, PUF p.27. [...]
[...] ] is one of the few writings by Afḡānī suggesting he preferred constitutional and even republican government, although it concentrates on how an enlightened despotism should properly act. Le despotisme des différents souverains l'aurait poussé à préférer l'élection démocratique du chef politique. La religion aurait toujours son rôle à jouer dans ce type de gouvernement, car d'après al-Afghani, seule la religion est à même assurer la stabilité des sociétés et la puissance des peuples. La poursuite de la maturation des idées réformistes islamiques ORTHO Muhammad Abduh Ce chapitre sera consacré à un autre penseur rattaché au mouvement de la Nahdah, il s'agit de Muhammad Abduh. [...]
[...] An even more important facet of the image for the Society was the picture of the parties and their leaders as tools of British and Western ideologies - the leaders of cultural 'domestic imperialism'. The parties, according to this view, followed Western patterns of organization and thought. As such, they were supported and maintained by the military and political might of the occupier, and served and reinforced each other for their mutual gain. Une autre critique est à prendre en considération, celle qui porte sur le pluripartisme. En effet, Banna souhaitait interdire les partis politiques, mais Xavier Ternisien précise qu'on ne doit pas comprendre ici un rejet du système démocratique en lui-même. [...]
[...] Toujours d'après Enayat, cité par Maréchal, l'État islamique était vu comme un projet crédible face à la crise du califat : il aurait permis de repousser les puissances occidentales, mais aussi de faire reculer les idéologies sécularisantes en Égypte.[278] On parlera dans ce travail d'État islamique, mais il faut ici nuancer quelque peu, car, selon Mitchell, on devrait plutôt parler de la volonté des Frères musulmans de créer un ordre islamique. The ultimate goal of the Muslim Brothers was the creation of an 'Islamic order' (al-nizam al-islami). In practice, this phrase was sometimes loosely used to mean a 'Muslim state'. [ . [...]
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