Révolution du sourire, Algérie, art, manifestation populaire, président Bouteflika, classe politique, Printemps Arabes, liberté, démocratie
Ce mémoire universitaire questionne
- la place de la pratique artistique dans le processus de transition démocratique à l'oeuvre en Algérie en 2019 ;
- et plus largement l'art comme un moyen de revendication politique.
Notre travail a pour objectif de tenter de comprendre et d'analyser la première phase du mouvement social qui a débuté à la mi-février 2019 et qui a eu comme première conséquence majeure, le renoncement du président Bouteflika, d'une part à sa candidature à un cinquième mandat (le 11 mars) et au pouvoir le 2 avril dernier. Cependant, nous avons souhaité nous focaliser plus particulièrement sur un aspect généralement peu étudié lorsqu'il s'agit de traiter un mouvement social ou révolutionnaire, c'est l'apport des artistes et des pratiques artistiques plurielles qui peuvent peu ou prou servir la cause du mouvement social.
[...] L'Art dans la « révolution du sourire » en Algérie Sommaire Introduction I. L'art au service de la révolution A. Un art révolutionnaire ou une révolution artistique ? Le rôle de l'art L'art et l'idéologie L'artiste et sa relation dialectique au pouvoir B. L'art comme moyen révolutionnaire durant les « Printemps Arabes » Les artistes, des acteurs au coeur des « Printemps arabes » Une scène artistique locale préexistante L'art et la maîtrise de l'espace urbain face aux contraintes du pouvoir Vers une acquisition d'un statut singulier pour l'artiste La scène artistique tunisienne et la « Révolution de jasmin » La scène artistique égyptienne et la « Révolution du 25 janvier » L'intérêt de l'art du Moyen Orient suite aux « Printemps arabes » II. [...]
[...] Ainsi, des activités similaires à Révolve Arts se retrouve ici comme le slam, la pratique du dessin, la sculpture faites avec des jeunes du quartier. D'ailleurs, lorsqu'on lit le communiqué de presse de l'association, le propos est clair et sans ambages concernant les motivations : « Aujourd'hui, la jeunesse algérienne a démontré sa volonté d'un changement social et sociétal ; elle apparait comme actrice principale d'une Algérie moderne et nouvelle. De nombreuses initiatives d'une jeunesse pleine d'idée et de compétences plurielles se sont créées ( . [...]
[...] Puis, dans un second temps, nous reviendrons sur l'art comme moyen révolutionnaire durant les « Printemps Arabes », que ce soit en Syrie ou en Egypte. Même si nous avons mis en garde les rapprochements entre les différentes révolutions, il est important de comprendre que les techniques mises en place par les artistes syriens ou encore égyptiens ont été accaparés par les artistes algériens en ce qui concerne certaines aspérités de la « révolution du sourire ». En somme, s'il n'y avait pas eu les « Printemps arabes », certaines pratiques artistiques observées entre 2011 et 2019 en Algérie, que nous détaillerons, n'auraient pas pu être autant médiatisées et diffusées. [...]
[...] Le propos en soi de Mousssaoui est déterminant parce qu'il justifie en quelque sorte la non violence de la « Révolution du sourire ». La violence ne peut que rentrer dans le jeu du régime algérien qui mettrait le retour à l'ordre public comme justification de la violence légitime. Ne pas utiliser la violence, c'est donc contourner les clichés qui font de la jeunesse, un conglomérat d'individus sans morales et sans aspirations. En d'autres termes, la non-violence permet enfin une reconnaissance sociale de la part des autres classes d'âges qui elles ont été plus habituées dans le passé à la violence. [...]
[...] Ben Hounet, Yazid, « Algérie : vers une nouvelle révolution des œillets ? Ou pourquoi l'Algérie n'est ni la Syrie, ni l'Égypte », In Le Soir d'Algérie mars 2019, en ligne, https://www.lesoirdalgerie.com/contribution/ou-pourquoi-lalgerie-nest-ni-la-syrie-ni-legypte-21196, consulté le 10 juin 2019. Candau, Adrien, « Algérie, le stade de la dissidence », So Foot mars 2019, en ligne, https://www.sofoot.com/algerie-le-stade-de-dissidence-466912.html, consulté le 24 juin 2019 Chokairi, Hajar, « Fares Yessad Et La Fresque Sociale Algérienne », Onorient octobre 2015, en ligne, http://onorient.com/fares-yessad-et-la-fresque-sociale-algerienne-16789-20151009, consulté le 18 juin 2019 Djebara, Fahim, « Algérie : les supporteurs de foot, fer de lance de la contestation », Le Monde mars 2019, en ligne, https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/03/07/algerie-les-supporters-de-foot-fer-de-lance-de-la-contestation_5432852_3212.html, consulté le 30 juin 2019 Guichard, Guillaume, « Algérie, Tunisie : les raisons économiques de la colère », In Le Figaro janvier 2011, (en ligne), http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/01/07/04016-20110107ARTFIG00591-algerie-tunisie-les-raisons-economiques-de-la-colere.php, consulté le 9 juin 2019. [...]
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