L'objet de notre étude est l'analyse des attitudes politiques affectives des étudiants s'agissant des organisations partisanes dans le contexte sociopolitique camerounais.
L'environnement politique camerounais se caractérise par la domination exercée par le RDPC ; ce dernier dirige, gère toutes les sphères politiques de la société, avec la légitimité conférée par les alliances établies pour la création d'un "gouvernement d'union nationale".
Les étudiants, faut-il le rappeler, constituent une catégorie sociale secondaire puisqu'en marge des processus sociaux d'identification (par rapport au groupe "jeunes" ou "ethnies" par exemple), mais de première importance quand l'on se réfère au mode occidental d'intégration sociale. Le postulat de base de cette étude est que cette catégorie sociale possède une communauté d'intérêts qui créé, dans une certaine mesure, un sentiment d'appartenance.
C'est ici qu'interviennent les partis politiques dans leur fonction d'expression des attentes sociales. L'offre partisane camerounaise se distingue par son étendue, sa superficialité et surtout sa récente pluralisation (1991). Comment s'opère alors le choix durable dans cette jungle partisane et quelles en sont les motivations, étant donné la difficile appréciation de l'héritage en matière d'identité partisane au Cameroun ? Nous interrogeons le rapport affectif de la catégorie « étudiants » à ces intermédiaires exclusifs du jeu politique camerounais.
Comment l'aspect critique tantôt souligné joue-t-il dans l'assimilation partisane, plus précisément, sur les perceptions estudiantines des organisations partisanes ?
[...] Pour des éléments d'analyse des mouvements sociaux, voir NEVEU E., Sociologie des mouvements sociaux, la découverte On pourrait parler d'un mini SDF eu égard à l'émolument qu'a connu leurs respectifs mots d'ordre de manifestations Evidemment, les problèmes de l'université se comprennent aisément avec le contexte particulier. internationale du mouvement et de ses responsables, qui ont su dire non En d'autres termes, il s'agit d'une capitalisation de ressources symboliques en vue d'un positionnement dans la sphère publique. Les partis politiques n'apparaissent pas ici comme les canaux obligatoires ou exclusif de communication à l'égard des gouvernants. Ils constituent même un groupe marginal, dans la réalisation de cette tâche sociale. Plus encore, leur utilisation par les populations n'est pas effective, celles-ci préférant une expression directe. [...]
[...] Pour terminer, nous constaterons que les mobilisations d'ordre ethnique s'avèrent profitables, un peu plus qu'ailleurs, aux intermédiaires/entrepreneurs culturels ; ces mobilisations constituent l'une des voies les plus prisées dans un contexte politique de domination pour la captation de ressources financières rares, ou comme dirait BAYART, à l'entrée dans le cercle de l'alliance hégémonique Elles diffèrent des revendications à visée dynamo-politiques par la perpétuation du système en cours dont on essaye simplement d'en tirer le maximum. Section III : les revendications corporatistes Le troisième type de mobilisations tourne autour de l'appartenance professionnelle. Il s'agit de mouvements visant à attirer l'attention sur les conditions matérielles d'un groupedes Bamiléké envahisseurs, en lecture des manifestations de la SAWACITE de 1996. Question : positionnement pour le Sénat à venir ? 3 SINDJOUN L., Identité nationale et révision constitutionnelle p Cf. EBOLO M. D. [...]
[...] Comme nous en avons fait état au début de ce chapitre, la politique c'est l'affaire des grands ces grands qui les modélisent et dont malgré tout, ils s'éloignent indubitablement. PARTIE II : LE RAPPORT AFFECTIF DES ETUDIANTS AUX PARTIS POLITIQUES Après une circonscription des représentations sociales tenant aux étudiants et à la politique, il convient d'en ressortir les origines. Conformément à notre grille d'analyse, une attention particulière doit-être accordée à l'histoire. Nous réitérons ainsi notre inscription dans le programme de recherche de la sociologie historique, particulièrement de la sociologie historique du politique dont le pilier dans l'analyse politique africaniste, est constitué de la thématique de l'historicité. [...]
[...] Pour nous résumer, nous constatons que le champ universitaire, aussi bien dans sa variante privée que public, participe d'une reproduction de l'idéologie dominante dite de l'ethno-régionalisme, mais aussi, participe d'une reproduction du modèle social de domination avec l'Etat comme épicentre de ce système d'inégalités. Les représentations des étudiants interrogés concernant leurs ambitions futures peuvent être questionnées à ce niveau : le public ou le privé ? En fait, il s'agit d'intégrer la sphère la première accessible. Par ailleurs, bon nombre d'étudiants du public étudient dans des domaines qui n'ont pas de rapports avec l'activité privée au Cameroun. [...]
[...] Leurs fonds proviennent des cotisations des membres et des donations diverses. Nous ne saurions omettre les clubs de supporters des Hommes publics tels que la PRESBY (President Biya' Youth). Le mouvement associatif dans les universités publiques : un mouvement proprement politique Le champ associatif des universités d'Etat s'apparente à la sphère politique. Les logiques sociales relevées à l'UCAC y prennent une ampleur particulière. Ici aussi, il y a une administration dominante et des groupements dominés : les associations émargent dans le budget de l'université, mais obtiennent rarement ce qui y a été prévu. [...]
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