Le phénomène à l'étude dans ce travail a été choisi parce qu'il semble concerner une population marginale. Cette population doit avoir un profil particulier qu'il s'agira de saisir. Afin d'étudier ce phénomène, c'est-à-dire le fait de se sentir européen avant de se sentir « national » ( Turc, Français ou Britannique), nous avons élaboré des hypothèses que nous avons essayé de confronter à un travail qualitatif. Ces hypothèses sont les suivantes. Le diplôme serait discriminant dans la mesure où les enjeux européens sont difficilement identifiables et où beaucoup de paramètres économiques, politiques, juridiques structurent la question européenne (il y a aussi une dimension historique qui explique la construction de l'Europe, qui explique son origine et son orientation). L'hypothèse revient donc à dire que l'on « accepte » que ce que l'on peut « comprendre » et que la compréhension de l'Europe passe par une compréhension qui ne serait pas à la portée de tous. On suppose donc que les europhiles radicaux auraient un niveau de diplômes supérieur à la moyenne de la population (analyse qualitative et quantitative du phénomène)
[...] II- L'ANALYSE DE CONTENU CONFIRMATION / INFIRMATION DE L'HYPOTHESE DE L'AGE COMME FACTEUR DISCRIMINANT L'hypothèse de l'âge, selon laquelle les plus jeunes seraient plus représentés chez les personnes se sentant européennes avant de se sentir françaises, ne peut être vérifiée par le travail qualitatif. En effet, pour des questions de facilité, seuls des jeunes de 19 et 20 ans et une seule personne de 33 ans ont été interrogés. Un travail comparatif n'est ici pas possible. Cependant, on peut noter que les interviewés montrent une connaissance assez importante de l'histoire européenne, avec laquelle ils ont grandi. [...]
[...] La question nationale semble être celle qui soulève le plus l'intérêt des britanniques. Ceux qui déclarent un fort intérêt pour la politique se tournent d'abord vers le pays et que très peu vers l'Europe En France, le phénomène est le même, mais il est moins marqué pour le pays ; pour l'Europe). Le primat du national en Grande-Bretagne semble se vérifier si l'on considère la variable de l'importance de la politique dans la vie du sujet. D'abord dans le cas de la France, il faut noter que les européens accordent plus de place à la politique que la moyenne d'entre eux déclarent que celle-ci est très importante dans leur vie, contre pour la population totale. [...]
[...] Ils sont parmi ceux qui se sentent européens avant tout. S'identifier d'abord à l'Europe a pour conséquence de lui accorder plus de confiance. Cependant, les plus confiants sont ceux qui se sentent appartenir au monde entier Les européens avant tout de la population interrogée sur cette question, sont sous représentés dans le choix de la réponse pas du tout confiance puisqu'ils ne sont plus que 0,8%. Cependant, il faut noter que la réponse qui remporte le plus de suffrages chez eux est assez confiance plus que très confiance contre Parmi ceux qui se déclarent très confiants la ville est l'espace d'identification privilégié avant le pays L'Europe est le moins plébiscité On fait donc confiance à l'Europe si elle préserve la ville et le pays. [...]
[...] Dans l'autre sens, ceux qui ne sont pas du tout fiers de leur appartenance au pays, se tournent plus vers le monde que vers l'Europe L'Europe effraie les personnes attachées au sentiment national, mais n'incarne pas pour autant l'alternative aux yeux de ceux qui rejettent la fierté patriotique. En Turquie, la situation est encore différente de la population totale se déclarent comme très fiers d'être citoyen turc contre 49,3% en Grande-Bretagne, et 40,1% en France. Les européens eux se montrent un peu moins fiers que la population totale, les écarts étant plus importants en France et en Grande-Bretagne. [...]
[...] La question de son éventuelle adhésion, en suspens depuis 50 ans pourrait expliquer ceci. Il faut noter encore ici qu'être du centre ne pousse pas forcément à se sentir européen. Les positions les plus enclines à ce sentiment seraient la position 1 et 3. III- LE SENTIMENT D'APPARTENANCE : LES ECHELLES D'APPARTENANCE ETRE CITOYEN NATIONAL OU PAS : L'APPARTENANCE NATIONALE L'analyse des V de Cramer révèle que la corrélation entre le fait d'être ou non citoyen national et le fait de se sentir européen n'est valable qu'en France. [...]
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