Qu'est-ce que la mondialisation ?
L'actualité nous offre, au quotidien, des manifestations concrètes d'un fait qui, par sa nature et les formes qu'il recouvre, concerne l'ensemble des populations de la planète. Ce fait, résumé dans le mot de mondialisation, comprend un ensemble de processus et phénomènes disparates qui vont de l'ouverture des marchés de l'économie à l'interconnexion croissante entre les peuples, les cultures et les hommes.
Du forum de Davos aux sommets de la Terre, de la crise financière des fonds souverains aux dernières délocalisations, des Jeux Olympiques de Pékin aux forums sociaux mondiaux, de la question des OGM aux dernières directives de l'UE, partout le mot « mondialisation » semble pouvoir, et devoir, s'utiliser. Mot-valise, concept fourre-tout, la notion de mondialisation doit sa « faveur idéologique » à ce qu'elle concentre potentiellement les explications des différents maux de la planète tout comme la justification des institutions collectives qui visent à s'en prémunir.
Dès lors, l'on retrouve par le terme « mondialisation » à la fois une matrice explicative de l'ensemble des problématiques économiques, politiques, sociales, sociétales, culturelles qui régissent la vie collective mondiale mais aussi la source possible des peurs, angoisses et incertitudes qui pèsent sur l'homme et l'évolution du monde. Chimère moderne pour les uns, terre de louanges pour les autres, la mondialisation s'est en tout cas imposée au centre des débats et se constitue, aujourd'hui, comme un champ de réflexion très large, qui oscille entre le paradigme de société et l'idéologie dominante de compréhension du monde. Face à la variété de ces appréhensions populaires, la mondialisation fait également l'objet de réelles controverses dans les champs disciplinaires des sciences humaines, économiques, ainsi qu'au sein du monde universitaire. Répondant à une véritable pluralité d'approches, nous choisirons dans cet exposé de distinguer deux phénomènes de la mondialisation qui, bien que liés entre aux, relèvent de domaines différents, à savoir l'économie d'un côté et la culture de l'autre.
Si l'on peut observer l'émergence d'une culture de la mondialisation, ou plus précisément une culture mondialisée et dominée par la culture américaine, par le biais justement de leur emprise économique, on peut également distinguer d'autres perceptions de la mondialisation qui s'attachent à détacher le culturel de l'économique. Aussi, alors que la mondialisation économique est une chose, l'hégémonie culturelle américaine, si elle en est peut être une forme de conséquence, en est une autre. Pour définir la mondialisation et réunir ainsi ses volets économiques et culturels, nous pourrions utiliser la définition suivante :
« processus d'accélération et d'intensification, depuis les années 80, des flux transfrontaliers de biens, de services, de capitaux, d'investissements, d'hommes, d'idées, d'informations, et corrélativement, de l'accroissement de l'interdépendance des sociétés »
[...] L'Argentine est un pays ruiné qui exporte énormément de capitaux. Comment faire alors pour que ces pays s'enrichissent? C'est ici qu'interviennent le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, sorte de pompiers pyromanes, ou de brancardiers assassins, qui font beaucoup de mal, probablement en voulant faire le bien. La Tribune, 19/09/01. Le bien, pour ces deux institutions, c'est l'économie de marché tournée vers l'exportation. Le FMI et la Banque mondiale ont une vision primaire du fonctionnement de l'économie et en sont toujours à Adam Smith. [...]
[...] Son fonctionnement est assuré par le versement d'une cotisation réglée par les États membres. Son siège est à Washington. Le président est élu pour cinq ans par le Conseil des Administrateurs de la Banque. Elle fait partie des institutions spécialisées du système de l'Organisation des Nations unies (ONU). - le G8 Le Groupe des huit est une coalition de huit pays parmi les plus puissants économiquement du monde : les États-Unis, le Japon, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la France, l'Italie, le Canada, et la Russie. [...]
[...] La définition est parfois réduite à celle de nouveaux pays industrialisés. L'appartenance à ce groupe n'est pas figée : la Corée du Sud ou Singapour, anciens pays émergents, font désormais partie du groupe des pays développés. À l'inverse, la situation de pays comme l'Argentine, ancien pays "riche", rend la définition plus difficile. Les pays émergents connaissent un accroissement de leur revenu par habitant et donc de l'augmentation de leur part dans le revenu mondial. Ils se caractérisent par leur intégration rapide à l'économie mondiale d'un point de vue commercial (exportations importantes) et financier (ouverture des marchés financiers aux capitaux extérieurs). [...]
[...] En ce qui concerne le vocable de mondialisation, nous avons vu en introduction toutes les dimensions qu'il recouvre. Les paradoxes soulignés de l'utilisation abusive de la notion comme matrice explicative de divers problèmes en font un champ théorique fertile. Cependant, la connaissance d'une définition bien précise est souvent rarement maîtrisée. C'est dans les années 90 qu'apparaît la notion. Elle caractérise de manière générale une nouvelle économie mondiale où tous les biens économiques, y compris les biens culturels, circulent sans entraves. [...]
[...] Idem. Bernard Maris, Antimanuel d'économie s'inspirant d'un article de Paul Krugman dans Courrier International : Main basse sur l'Amérique , n°636, janvier 2003. Bernard Maris, Antimanuel d'économie Alain Caillé, Revue du Mauss, Quelle autre mondialisation ? Paul Eluard, repris comme slogan des altermondialistes. Theodore Levitt, économiste ayant étudié et théorisé le marketing international, auteur de Globalization of markets. [...]
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