Devenue française après l'Alsace, la Franche Comté ou les Dombes, mais bien avant le Comtat Venaissin, la Savoie et le Comté de Nice, la Corse n'a donc pas eu, historiquement, une destinée très différente de celle des autres provinces françaises. Bien plus, contrairement à la Lorraine, devenue française à la même époque, elle n'a jamais constitué durablement, en tant que telle, un Etat indépendant et souverain, malgré diverses tentatives infructueuses.
Après cette brève tentative d'approche historique visant à établir les fondements de l'idée nationaliste corse, une définition de la violence qui caractérise la vie de l'île depuis 1975 semble s'avérer nécessaire. Il ne s'agit pas d'établir dans cette introduction une liste de tous les actes violents perpétrés par des groupes se réclamant de la voix de la nation corse, mais plutôt d'envisager sous un angle objectif et théorique ce qui sera entendu par « violence politique » dans la suite de cet exposé. La violence politique pratiquée par des groupes armés sur l'île appartient au mode d'action terroriste. La force est dirigée dans la majorité des cas contre des symboles, des relais du pouvoir de l'Etat : centre des impôts, centre de tri postal, assassinats de représentants de l'Etat (préfet Erigniac), attaques de gendarmeries. La violence politique pratiquée en Corse ne correspond ni à l'insurrection, ni aux tactiques de guérilla (à l'exception des maquis) mais à l'action terroriste.
Toutefois, depuis 1982, la multiplication des violences pratiquées par des groupes armés tels que le FLNC (Front National de Libération de la Corse), ou même l'ARC a contraint les gouvernements à accorder certaines concessions aux nationalistes. De plus, les menaces, la terreur, exercées à l'encontre des populations civiles ont contraint l'Etat à infléchir les politiques de répression et de maintien de l'ordre et à demander des négociations avec les groupes les plus radicaux, donnant ainsi à ces derniers l'occasion d'atteindre partiellement leurs buts.
Cependant, peut-on affirmer que la violence politique en Corse est le principal moteur de la légitimation des revendications nationalistes et des actes terroristes par l'Etat français ?
[...] Donner la parole aux citoyens et fonder sur leur volonté l'action publique sont deux exigences fondamentales de la démocratie. Les respecter permet aussi de résoudre les difficultés auxquelles les représentants du à différents niveaux, se trouvent confrontés. peuple, Le texte que nous vous proposons est simple. Il permet de trouver une solution véritablement démocratique au problème corse en renforçant la vie démocratique de notre pays par la participation directe de l'opinion populaire, là où elle seule peut indiquer le chemin à suivre. Son caractère démocratique devrait guider votre choix. [...]
[...] Le revenu disponible brut des ménages, c'estàdire la part des revenus disponible pour la consommation et l'épargne, était inférieur en Corse de 2.000 francs par habitant au montant de la province, et de 5.900 francs à celui de l'IledeFrance. La Corse se situait au quinzième rang des régions françaises. Ce revenu est constitué pour près de moitié par les prestations sociales et pour des salaires nets, soit une proportion inverse de celle constatée sur le continent. En des emplois salariés étaient des emplois publics, contre sur le continent. La surreprésentation de l'administration traduit le faible dynamisme économique de la Corse. ( ) En 2000, le produit intérieur brut (PIB) par habitant s'établissait à 121.680 francs. [...]
[...] En dépit de ces succès récents, l'intercommunalité souffre encore de la méfiance des élus et de dissensions politiques qui entraînent le blocage des institutions. En outre, elle reste quasiment absente en milieu rural. La bidépartementalisation ajoute encore à cet éclatement institutionnel : la loi du 15 mai 1975 portant réorganisation de la Corse a donné naissance à deux départements qui sont parmi les plus petits de la France métropolitaine, tant en ce qui concerne la superficie (la HauteCorse se classe 80e sur 96 et la CorseduSud 85e) que la population. [...]
[...] est bien sûr nécessaire de faire la part des choses entre passé et présent et se garder des explications culturalistes fondées le plus souvent sur les préjugés. Il n'empêche que cette violence traditionnelle perdure aujourd'hui tant dans le règlement des conflits d'ordre privé que dans le champ politique. ( ) S'agissant des conflits d'ordre privé, ils prennent la forme de pressions qui passent le plus souvent inaperçues, mais qui peuvent tout autant donner lieu à des destructions de biens, voire à des homicides. [...]
[...] Confondons les dans notre haine puisqu'ils nous traitent avec un égal mépris Bien décidés à défendre leur indépendance, les Corses remportent plusieurs victoires face aux troupes françaises. La plus célèbre étant celle de Borgu, le 5 octobre 1768, où les armées de France doivent battre en retraite devant la combativité des régiments Corses. Mais supérieur en nombre et en armes les troupes Françaises remportent une victoire décisive le 8 mai 1769 à Ponte Novu. Les troupes Corses mises en déroute, Pasquale Paoli contraint à l'exil quitte la Corse pour l'Angleterre le 13 juin 1769. [...]
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