Les Juifs sépharades dans la société israélienne, de 1948 à nos jours. Leur combat pour l'intégration dans une société dominée par un establishment ashkénaze. Une communauté sépharade que l'on force à se détacher de ses racines orientales. Pour illustrer ce propos, l'exemple de l'émancipation des Juifs sépharades en Algérie par des israélites français. Déjà, ils sont considérés comme des Juifs de seconde catégorie. A leur arrivée en Israël ils sont fortement discriminés par la population ashkénaze et deviennent ainsi le « Second Israël ». Inégalités sociales, économiques et mépris à l'égard de leur histoire et de leur culture.
[...] Ce sont souvent des zones de misères propres à développer toutes formes de criminalité. Sckhounat Hatikva quartier de l'espérance au sud de Tel- Aviv, Musrara à la lisière de Jérusalem et enfin Wadi Salib, quartier de taudis délabrés à Haïfa. Certains seront placés dans des camps de réfugiés de transit les maavarot, dans des conditions sanitaires détestables où ils ne seront censés restés que quelque temps ; mais certains de ces camps de transit sont devenus des villes à part entière du pays, comme la cité de Beth Shean au nord du pays. [...]
[...] Kadima refuse le chantage du Shass, mais Benyamin Netanyahou sait qu'il en a besoin pour former un gouvernement de coalition et devenir ainsi de nouveau Premier Ministre. En avril 2009, le Shass se voit ainsi remettre quatre portefeuilles dont le convoité ministère de l'intérieur pour le leader Eli Yishaï. De plus, le parti Shas se voit promettre une hausse sensible des allocations familiales[136] Un parti extrémiste ? Le parti Shass peut représenter une revanche pour la communauté sépharade, mais il ne faut pas oublier qu'il demeure un parti très contesté, et ce, même au sein de sa propre communauté. [...]
[...] Néanmoins, les populations sépharades ne seront pas dès le départ et encore aujourd'hui considérées comme des citoyens israéliens à part entière, ce seront ce qu'appelle le militant pacifiste israélien Michel Warschawski des citoyens au rabais C'est à ce moment pour Shmuel Trigano que les Juifs sépharades vont perdre une grande partie de leur identité, de leur culture et se déraciner Des citoyens au rabais, l'émergence du Second Israël On a souvent en tête le sketch du défunt humoriste juif sépharade des années 1990 Elie Kakou, Madame Sarfati Sa fille, Fortuné sépharade comme sa mère, est envoyée en Israël pour travailler. Ses camarades, elles ashkénazes, obtiennent toutes des emplois de cadres supérieurs. Elle, n'obtient que des postes de femme de ménage ou de caissière. [...]
[...] Le Séphardisme représentait ainsi une certaine vision du monde. Nous ajouterons ici, à la différence de Victor Malka, les siècles suivant et notamment le XIXème siècle où les Juifs sépharades au sens large jouèrent un rôle d'intermédiaire pour les échanges économiques et diplomatiques entre l'« Homme Malade de l'Europe l'Empire Ottoman, et l'Europe grandissante, à la conquête de nouveaux territoires et de nouveaux marchés[27]. De plus, le philosophe hollandais émérite Baruch Spinoza (1632- 1677 ; XVIIème siècle), dont l'influence s'étendit sur tout l'Occident, n'était-il pas d'origine Juif Sépharade ? [...]
[...] En 1996, il créera le parti ethnique sépharade, le Gesher (pont en hébreu) dont les candidats aux législatives ne se présenteront jamais seuls, s'associant avec le Likoud en 1996 et avec les travaillistes en 1999. Le parti Gesher avait notamment pour but de défendre les intérêts de la communauté sépharade tout comme le parti Tami. En 1996, dans le gouvernement Netanyahou, David Lévi redevient ministre des affaires étrangères. En 1999 il est nommé pour une troisième fois aux affaires extérieures. Après sa nouvelle alliance avec le Likoud en 2003 le parti Gesher ne dure cependant pas et s'auto dissous en 2003 à la suite de fraudes électorales. [...]
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