Histoire des politiques culturelles

Résumé du document

La culture est étroitement liée au domaine politique depuis plusieurs siècles. Au fil du temps, sa forme a beaucoup évolué et son rapport au pouvoir également. Sa définition même a connu des bouleversements : initialement purement anthropologique, la culture était au XIXème siècle synonyme de Littérature et Beaux-Arts, avant de faire un grand écart pour s'étendre au « tout culturel », depuis Jack Lang. Notre travail consiste à retracer l'histoire des politiques culturelles françaises de la Renaissance à nos jours. En procédant époque par époque, nous avons effectué une approche détaillée. Ainsi, nous évoquerons dans un premier lieu la naissance et reconnaissance de la culture par rapport à l'Etat, avec la création du ministère des affaires culturelles. En second lieu, nous nous pencherons sur les politiques culturelles menées au XXème siècle sous les présidents Georges Pompidou et Valéry Giscard d'Estaing, et les difficultés rencontrées. Enfin, nous présenterons les avancées et les limites de la politique conduite par Jack Lang, ainsi que celles de ses successeurs.

Extraits

[...] Le bilan des années Lang et perspectives Politiques sectorielles. Patrimoine Jusqu'en 68, sous Malraux, la fonction de conservation mobilisait la moitié du budget. (archives, patrimoine, bibliothèques, musées). On reproche à Lang de s'intéresser tardivement à la conservation. En du budget y est consacré, contre 12% en 1986 En 1988, il nomme l'architecte Christian Dupavillon à la tête du patrimoine. Le budget remonte à 13%. Sous François Léotard il sera à 17% et 15,8% sous Jacques Toubon (politique de droite). Dans la revue de sciences humaines Le Débat, l'intellectuelle française Maryvonne de Saint-Pulgent pose la question de l'intérêt pour le patrimoine par certains partis politiques. [...]

[...] Régime de Vichy 1940-1944 On observe un réel volontarisme en matière de politique culturelle. Le régime veut régénérer la France décadente et contrôler les esprits. Pour cela, il crée l'école des cadres d'Uriage 1940-42, qui a pour visée la formation d'une élite. Le fondateur du Monde Hubert Beuve-Méry et le sociologue Joffre Dumazedier, par exemple, y ont étudié. Le mouvement Jeune France 1940-42 est subventionné par l'Etat. Il se déploie sur tout le territoire afin de décentraliser la culture. Quant au cinéma, Vichy crée le COIC Comité d'organisation de l'industrie cinématographique. [...]

[...] Il a dû retirer 10% du budget pour chaque structure culturelle. Avant cela du budget municipal était consacré à la culture, avec la création du CAPC Centre d'art plastique et contemporain (Fondateur : J-L Froment) et de l'ONBA Opéra National Bordeaux Aquitaine. Chaban-Delmas a aussi dû mettre fin au festival de musique SIGMA (1965-90) En 1995, Alain Juppé est élu Maire de Bordeaux. Il engage une politique d'austérité face à la culture et renvoie le directeur artistique du CAPC Jean-Louis Froment et le chef d'orchestre Alain Lombard, directeur artistique de l'ONBA. [...]

[...] La même année, le parti se dote d'un projet culturel. En 73, un secrétariat national à l'action culturelle est créé avec Dominique Taddéi à sa tête. Les bases du projet sont l'autogestion et le refus de sacralisation. C'est l'idée que la culture est la vie même sens anthropologique qui annonce la période Lang. PS et PCF se rapprochent, ils ont le projet commun en 1972 de créer une rubrique pour la culture, intitulée changer la vie Le SNAC Syndicat national des auteurs et des compositeurs est dissout en 1979. [...]

[...] Il arrive à ce poste avec des idées sur les Lettres et les Arts. En effet, il a rédigé un ouvrage sur Léonard de Vinci en 47 et est à l'origine de la création de la collection l'univers des formes prestigieuse histoire universelle de l'art. André Malraux a été nommé à la tête du ministère des Affaires culturelles en 1959, crée en même temps. Il a lui-même rédigé, le 24 juillet 1959, le décret fondateur de son ministère, qui se veut syncrétique. [...]