Au nom d'une certaine exceptionnalité culturelle française, il est souvent dénoncé, dans les discours politiques, dans les journaux, au sein de l'opinion publique, les méfaits de l'hégémonie culturelle américaine. Cette dernière, qui s'exercerait au nom d'un impérialisme culturel, serait en effet une menace pour la sauvegarde des si nombreuses spécificités de notre pays, la nation aux « six cent fromages », disait De Gaulle répondant à Churchill.
Dans cette perspective, en dénonçant la domination culturelle américaine, les intentions idéologiques du locuteur apparaissent pour le moins floues, inconnues ou en tout cas dissimulées derrière les mots. Ainsi, tout un pan de l'antiaméricanisme franco-français, alliant discours intellectuel et arguments chauvinistes, va jusqu'à corroborer les thèses de la toute-puissance culturelle américaine : l'empire « Mc donald », la galaxie « Disney », où le président de la République emmène d'ailleurs sa future femme, ou encore l'omniprésence des séries de télévision américaine et des films hollywoodiens sont des signes qui ne trompent pas. En Occident tout au moins, la culture américaine en impose par l'ampleur de sa présence, au point qu'on en interroge le bien-fondé. Mais outre les mots, les paroles, et les symboles tels Hollywood, Disney, ou Mc Donald, des faits politiques internationaux nous interpellent. Irrémédiablement, ces derniers, au premier rang desquels le 11 septembre, trouvent un écho dans la question culturelle. Plus que de syncrétisme culturel, de mélange des cultures, de rencontre des peuples et de leurs identités, une « guerre « des signes, des symboles et des significations serait en marche, opposant ainsi diffuseurs d'une culture américaine triomphante et créateurs multiples de cultures résistantes. De la mouvance islamiste Alqaida aux défenseurs particularismes linguistiques locaux, le monde semble dorénavant avoir conscience que la culture constitue aujourd'hui l'enjeu principal de la maîtrise des évènements et revêt donc la forme sous-jacente du pouvoir. Dès lors, il convient de s'interroger sur la réalité d'une hégémonie culturelle américaine : que contient-elle en suspens, quelles sont ses manifestations, mais aussi ses implications sur la scène politique mondiale ?
Après avoir décrit les contours de la culture américaine, ses composantes et ses spécificités, en tant que culture riche et diversifiée (I), nous pourrons envisager les divers processus par lesquels s'est diffusée et se diffuse encore aujourd'hui cette culture (II). Outre la variabilité des mécanismes en œuvre qui permettent son développement à travers le monde, c'est surtout la vivacité des réactions à ce développement qui nous interpelle. Ainsi nous terminerons notre analyse en soulignant comment les acteurs politiques, institutionnels et culturels réagissent à la position hégémonique de la culture américaine dans le monde (III).
[...] Rick Fantasia, Restaurants rapides pour sociétés sans classes article des archives Le Monde Diplomatique mai 2000. Article de Pierre Bourdieu et Loïc Wacquant dans le Monde Diplomatique La nouvelle vulgate planétaire mai 2000. [...]
[...] En Occident tout au moins, la culture américaine en impose par l'ampleur de sa présence, au point qu'on en interroge le bien-fondé. Mais outre les mots, les paroles, et les symboles tels Hollywood, Disney, ou McDonald, des faits politiques internationaux nous interpellent. Irrémédiablement, ces derniers, au premier rang desquels le 11 septembre, trouve un écho dans la question culturelle. Plus que de syncrétisme culturel, de mélange des cultures, de rencontre des peuples et de leurs identités, une guerre des signes, des symboles et des significations serait en marche, opposant ainsi diffuseurs d'une culture américaine triomphante et créateurs multiples de cultures résistantes. [...]
[...] Ces universités sont parmi les universités les plus anciennes des Etats-Unis, sept ont été fondées pendant l'ère coloniale des Etats-Unis. Ce sont les plus prestigieuses du pays. Le terme Ivy League a des connotations d'excellence scolaire ainsi que d'élitisme. Le terme Ivy lierre en anglais) fait référence aux lierres qui poussent sur les murs des bâtiments de ces universités, ce qui symbolise leur ancienneté). Avec plus de 80 lauréats parmi ses anciens étudiants et académiques, elle arrive en tête au palmarès des prix Nobels engendrés par les universités américaines. E. Les Principaux Domaines Culturels Témoignant De L'hégémonie Américaine a. [...]
[...] Chez les amis comme chez les ennemis. Ils volent non seulement des secrets diplomatiques et militaires, mais aussi industriels, technologiques ou scientifiques. Sur le front des affaires étrangères, l'hyperpuissance américaine régente la politique internationale. Et a l'oeil sur les crises dans tous les continents. Car elle a des intérêts partout et reste la seule à agir sur l'ensemble de l'échiquier planétaire : du Proche-Orient au Kosovo, de Timor à Taïwan, du Pakistan au Caucase, du Congo à l'Angola, de Cuba à la Colombie. [...]
[...] Quand il effectue des actes héroïques, il porte un costume distinctif (le plus souvent collant au corps et avec des couleurs vives), qu'il abandonne momentanément quand il reprend ses activités d'individu ordinaire. Habituellement, les super-héros sont de forme humanoïde, mais certains sont animaux, robotisés, voire végétaux. Le terme anglais superhero et la plupart de ses variations sont actuellement la propriété de marque conjointe des firmes étatsuniennes Marvel et DC Comics. On désigne communément Superman, apparu en juin 1938, comme le premier super-héros : Il a tout un éventail de super-pouvoirs: force physique colossale, capacité à voler, rapidité extraordinaire . [...]
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