Critiquée comme étant une doctrine chère aux libéraux-et donc une doctrine faisant la part belle aux inégalités sociales--ou comme étant une justification de l'Etat interventionniste-et par là un principe allant à l'encontre de l'efficacité économique et aux libertés individuelles--, le principe de l'égalité des chances pourrait, pourtant, contribuer à établir une société plus juste sans contredire les préceptes de la pensée libérale. En dépit de ses nombreux détracteurs, il semble possible de démontrer que la doctrine de l'égalité des chances est, à la fois, en mesure d'être plus qu'un instrument démagogique sans substance nuisible à l'égalité elle-même, et plus qu'une simple mesure égalitaire visant à uniformiser les conditions sociales sans prendre en compte la variable économique. En d'autres termes, ce principe est défendable comme étant socialement et économiquement favorable à la société.
Dans un premier temps, nous démontrerons que le concept contemporain de l'égalité des chances va à l'encontre même de l'égalité. Dans un second temps, nous tenterons de réhabilité le concept de l'égalité des chances afin de lui donner plus de substance...
[...] Les progrès des sciences sociales et de la statistique économique, on permis de collecter de nombreuses informations sur les inégalités ou plutôt sur les faiblesses de l'égalité des chances. Ainsi, les actions positives peuvent d'une part être ciblées et d'autre part peuvent se justifier par un fondement scientifique. On assiste à une multiplication des actions destinées à corriger les inégalités sur des bases différentes qui peuvent être géographiques (la création des zones franches en France), communautaires, ou d'autres paramètres collectifs qui influencent les chances individuelles. [...]
[...] La théorie utilitariste se fonde sur la loi de l'utilité marginale décroissante utilisée en économie (Nagel 1986: 258). L'utilité marginale d'un bien ou d'un revenu pour un individu, c'est l'accroissement de satisfaction qu'il retire de l'usage d'une unité supplémentaire de ce bien. Pour la théorie économique, cette utilité marginale est décroissante ; en d'autres termes, plus la quantité d'un bien utilisé par un individu augmente, plus l'utilité marginale diminue. Imaginons deux individus : X est très pauvre et Y très riche. [...]
[...] - John Rawls (1975) A Kantian Conception of Equality in The Cambridge Review, (Frbrury, 1975). Pp. 187-195. - John H. Schaar Equality of Opportunity and Beyond in Pennock, Roland and Chapman (eds.) Equality Nomos IX. New-york : Atherton Press. Pp. 228- 249. [...]
[...] Ainsi, une fois l'égalité des chances établie, les inégalités économiques et sociales pourront être considérables et cela serait juste selon la théorie de la justice sociale de Rawls. L'égalité des chances est donc le principe retenu par les libéraux pour résoudre la question sociale. Mais ce concept est-il aussi généreux qu'il n'y parait ? B. L'égalité des chances contre l'égalité ou comment garder des structures hiérarchiques au sein de la société Cette sous partie tend à démontrer comment la doctrine de l'égalité des chances, selon l'approche libérale, s'oppose à une égalisation des chances des individus et mène à encore plus d'inégalité dans la société. [...]
[...] En outre, l'équité est la recherche d'une véritable égalité des chances. De plus, au nom de l'égalité des chances, le principe d'équité va faire prendre des mesures spécifiques à l'intention de ceux qui subissent des inégalités. Ces discriminations positives, à ne pas confondre avec l' affirmative action qui sont des inégalités juridiques compensatrices, permettent d'aider certaines catégories de la population à avoir les mêmes chances de réussite dans une multitude de domaines. Avec le principe de différence et d'équité, la doctrine de l'égalité des chances prend une toute autre envergure. [...]
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