Deux des grands clivages identifiés représentent les conséquences directes de la création de l'Etat : le conflit entre l'Eglise et l'Etat, le laïc ou le religieux et les conflits entre le centre et les périphéries des nouveaux Etats. La révolution industrielle a créé un clivage entre possédants et travailleurs, et un conflit entre le secteur primaire (agricole) et le secteur secondaire (industrie). La révolution internationale n'affecte que le clivage possédants-travailleurs, et crée un clivage opposant les partisans de la voie réformiste, la famille socialiste/sociale-démocrate, aux partisans de la voie révolutionnaire, la famille communiste/d'extrême gauche. Ces conflits correspondent aussi au début et à l'organisation pratique de la démocratie, avec l'implication des masses dans le processus politique. Cette mobilisation a en effet eu lieu au sein de la communauté politique définie et délimitée par l'Etat. C'est l'Etat qui offre ou qui limite les possibilités de participation et d'action politique. Á cause de ces clivages différents partis se sont développés.
L'Espagne est une monarchie constitutionnelle, alors que l'Allemagne est une République. Toutefois, Espagne et Allemagne sont deux démocraties et présentent toutes deux des caractéristiques communes. Ces sont des vieilles nations et des démocraties récentes, érigées à la suite de régimes autoritaire (Esp )/ totalitaire (All). La République de Weimar est l'unique système démocratique que les Allemands ont connu avant le IIIème Reich. L'actuelle démocratie est fondée sur la Grundgesetz de 1949. L'Espagne n'a pas connu de démocratie solide avant celle inaugurée le 6 décembre 1978. C'est un des rares pays où la dictature s'est défaite de façon volontaire ; la démocratisation a été liée à l'industrialisation, et graduelle et pacifique ; La Constitution du 29 décembre 1978 instaure « un Etat social et démocratique de droit »...
[...] La révolution internationale n'affecte que le clivage possédants-travailleurs, et crée un clivage opposant les partisans de la voie réformiste, la famille socialiste/sociale-démocrate, aux partisans de la voie révolutionnaire, la famille communiste/d'extrême gauche. Ces conflits correspondent aussi au début et à l'organisation pratique de la démocratie, avec l'implication des masses dans le processus politique. Cette mobilisation a en effet eu lieu au sein de la communauté politique définie et délimitée par l'Etat. C'est l'Etat qui offre ou qui limite les possibilités de participation et d'action politique. [...]
[...] II- La division du pouvoir Pour ce qui est de la dimension de la division du pouvoir entre les différentes institutions, Lijphart identifie quatre principaux aspects corrélés. Au regard de cette seconde dimension, les deux pays ici comparés correspondent à des modèles consensuels, l'Allemagne étant même ici très fortement consensuelle, la consociativité correspondant notamment à la segmentation de la société civile reconnue comme telle par les pouvoirs publics. Tout comme nous venons de remarquer que la classification au sein de la première dimension se fondait en partie sur les systèmes électoraux et de partis, nous pouvons d'emblée chercher à expliquer le caractère consensuel des deux pays en ce qui concerne la seconde dimension. [...]
[...] Le critère de la dimension du parti politique est donc mis en avant. Arend Lijphart utilise cette typologie pour décrire les systèmes des partis. Dans sa classification, l'Allemagne a une valeur de 3 et l'Espagne de ce qui veut dire que les deux pays sont entre le bipartisme et multipartisme. Mais qu'est-ce que c'est ? Dans le bipartisme existent deux grands partis qui ont vocation à exercer le pouvoir tout seul et les autres partis politiques ont un rôle négligeable et ne gouvernent pas. [...]
[...] PARTIE 2 : LES MODELES DE GOUVERNEMENT Il s'agit ici de comparer l'Allemagne et l'Espagne selon la typologie que le hollandais Arendt Lipjhart a développée dans ses deux ouvrages, en 1984 puis en 1999. Le deuxième livre, Patterns of democracy. Government forms and performance in thirty-six countries, se veut plus complet que le premier : d'une part démocraties sont étudiées au lieu de 21 (dont nos deux pays); d'autre part, de nouveaux critères sont intégrés à la typologie présentée en 1984 (par exemple, le critère de la dépendance ou non de la Banque Centrale par rapport à l'exécutif). [...]
[...] Cependant, afin de participer à l'attribution des sièges, une liste doit recevoir au moins de tous les suffrages exprimés. Les sièges de membre simple (collège constitué d'une personne) à Ceuta et Melilla sont remplis par la pluralité avec la méthode par laquelle le candidat obtenant le plus grand nombre de voix dans le collège électoral est élu. Les élections au Sénat ont lieu sous un système limité de voix, dans lequel chacune des 47 provinces péninsulaires est assignée quatre sièges, alors que les îles les plus grandes, Baléares et Canaries, se voient attribuées trois sièges chacune, et les îles plus petites un seul siège; Ceuta et Melilla correspondent à deux sièges chacune, un total de 208 sièges est directement élu. [...]
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