Elu en novembre 1992 à la présidence des Etats-Unis d'Amérique contre George Bush puis réélu en 1996, le démocrate Bill Clinton ne pouvait prétendre en novembre 2000, conformément au 22e amendement de la Constitution américaine, à un troisième mandat à la tête de la première puissance de la planète. Après huit années de « Clintonisme », le Parti républicain, symbolisé dans l'imaginaire américain par un éléphant, comptait bien reprendre la Maison Blanche aux démocrates après avoir reconquis le Congrès (Sénat et Chambre des Représentants) en 1994.
Issu du « Parti fédéraliste » et aussi appelé « Grand Old Party » (G.O.P), le Parti républicain apparut vers 1854 mais l'incertitude demeure sur son lieu de naissance exact, Ripon dans le Wisconsin ou Jackson dans le Michigan. Les républicains se sont toujours vantés d'être le parti de l'abolition de l'esclavage, mettant en avant la figure emblématique d'Abraham Lincoln, « le Grand Emancipateur ». En fait, si sa création avait été provoquée par le problème de l'esclavage, le parti républicain n'en a pas pour autant souhaité s'engager exclusivement dans une campagne abolitionniste. En effet, c'est parce-qu'il a réussi à ne pas apparaître comme uniquement axé sur ce problème que le parti arriva à recueillir l'adhésion des fermiers de l'Ouest et des industriels du Nord et à obtenir des victoires électorales à partir de 1858 pour demeurer quasi continuellement au pouvoir jusqu'en 1932.
Exaltant l'idée de nation et soutenant fermement le progrès économique, les républicains défendent avec vigueur ce qu'ils croient être l'intérêt national, l'individualisme social mais aussi une certaine idée de l'expansion industrielle et commerciale. Dans l'ensemble, le parti républicain apparaît nettement plus conservateur que son rival démocrate. En politique intérieure, il s'oppose traditionnellement à un gouvernement trop centralisé et trop puissant, estimant que les problèmes sont mieux réglés au niveau local. En outre, il croit que la libre-entreprise, à laquelle il est particulièrement attaché, ne peut survivre que si elle n'est pas gênée par une fiscalité trop lourde. En politique étrangère, le parti est tiraillé entre deux courants opposés. D'une part, un fort courant isolationniste et d'autre part, une conscience aiguë de la puissance des Etats-Unis et de la supériorité de leur système économico-politique, qui le poussent à intervenir dans les affaires du monde.
[...] Nettement moins combatif que le vice-président lors de cet ultime débat, Bush Junior s'est contenté de traiter Al Gore de grand dépensier et fier de l'être et de l'accuser de proposer plus de nouvelles dépenses que Walter Mondale et Michael Dukakis réunis [171] dans une allusion à deux anciens candidats démocrates ayant perdu les élections. Répétant ses deux slogans de campagne, faire confiance au peuple et chercher des ententes bipartisanes sur les problèmes majeurs, il a cependant montré une bien moindre maîtrise que son adversaire qui s'est évertué à pointer les énormes différences entre les deux hommes. [...]
[...] John Mac Cain a en outre traité M. Poutine d'« apparatchik du KGB et a fait part de son désir de voir mener une politique sans pitié pour renverser les régimes terroristes de Pyongyang et Bagdad. En réaffirmant sa volonté de restituer le pouvoir confisqué par les intérêts spéciaux au peuple, le sénateur de l'Arizona a attiré de nombreux démocrates et indépendants. Mac Cain reprend ainsi à son compte la tactique de Reagan, dont il revendique l'héritage, pour élargir son assise : il fait appel aux Reagan Democrats conservateurs qui ont changé de camp dans les années 1980. [...]
[...] La litanie de discours et d'exemples de réussite présentés par des gens de toutes origines sociales et ethniques cédait alors la place aux premières attaques au vitriol contre l'administration Clinton-Gore. Sérieux, fidèle, expérimenté en matière de sécurité et de politique étrangère et grand connaisseur des mécanismes de pouvoir, Dick Cheney apparaît alors comme le partenaire idéal pour un gouverneur du Texas auquel il restait à faire la preuve de sa capacité à passer de la gestion d'un grand Etat de l'Union à la direction de l'hyper puissance Délaissant leur ancienne rhétorique de la révolution conservatrice de Newt Gingrich, les républicains se sont donc attachés pendant quatre jours de Convention à présenter l'image d'un parti multiculturel, uni derrière son candidat et ouvert aux minorités. [...]
[...] [125] La Convention du parti de la réforme devait avoir lieu à Long Beach en Californie à partir du 10 août. [126] Article de Sylvie Kauffmann, Gore contre Bush, un vrai choix Le Monde du 29 août 2000 [127] Article de Sylvie Kauffmann, Gore contre Bush, un vrai choix Le Monde du 29 août 2000 [128] Article de Sylvie Kauffmann, Gore contre Bush, un vrai choix Le Monde du 29 août 2000 [129] Article de Patrice de Beer, Al Gore force son rival George W. [...]
[...] Cela favoriserait six millions de foyers démunis mais réduirait sensiblement, a-t-on souligné côté démocrate, la taxation des plus riches. [120] Dans le domaine de l'éducation, le candidat républicain souhaite une évaluation standardisée des élèves à l'issue de laquelle les écoles publiques ayant un faible taux de réussite auraient trois ans pour améliorer leurs performances. Faute de quoi, les parents recevraient un coupon (le fameux voucher de 1500 dollars par an pour financer la scolarité de l'enfant dans le privé. [121] George W. [...]
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