Autochtones, Canada, revendications
Des situations de conflits entre les Autochtones et les autorités canadiennes font souvent les manchettes et rien ne porte à croire que les tensions se dissoudront. D'une part, les Autochtones multiplient leurs interventions et demandent fermement à ce que des discussions aient lieu. D'une autre part, le gouvernement fédéral ne semble pas prêt à leur céder certains pouvoirs, ni même à leur céder la parole, d'autant plus que la société civile canadienne ne manifeste pas d'appui envers les manifestations Autochtones. C'est que les questions ayant traits aux revendications des peuples autochtones souffrent bien souvent d'incompréhension, voire de marginalisation. En effet, il semble que ce soit dans la nature de l'homme de porter des jugements sur ce qui lui est méconnu, peut être pour sécurisé son ego. Toutefois, les caricatures dont on accable souvent les Autochtones ne demeurent pas dans un cadre conceptuel puisque notre perception d'eux peut porter atteinte à leur vie. Plus encore, notre insouciance ou notre indifférence tend à légitimer, ou du moins à ne pas perturber les actions du gouvernement qui s'adonne à une injustice envers les Autochtones et à une détérioration de leurs conditions de vie, et ce depuis longue date.
De ce constat d'une mauvaise compréhension de la situation des Autochtones, une démarche exploratoire s'impose. C'est donc un premier étant des lieux des revendications autochtones au Québec qui est élaboré ici. Pour ce faire, le travail est divisé en eux volets principaux.
D'un côté, le premier volet dresse un portrait du contexte dans lequel évoluent les Autochtones. Il y est donc abordé la question de l'identité des Autochtones, soit ce qui a trait à leurs nations respectives, à leur emplacement géographique dans le territoire québécois, à leur culture et mode de vie. Puis, une chronologie des événements marquant tels les traités, les législations gouvernementales et les moments de césure seront dressée de façon sommaire pour une question de faisabilité étant donné la longue histoire des peuples autochtones et la grande complexité d'une telle démarche. D'une autre part, le second volet traite des revendications. Celles-ci se divisent d'elles-mêmes en deux axes principaux, soit l'axe territorial et l'axe identitaire.
Ce faisant, une meilleure vision d'ensemble sera apportée quant à la situation vécue par les Autochtones. Puisqu'il semble que les conflits et tensions ne pourront que perdurer étant donné le paysage politique actuel, il importe d'être mieux informé des causes et des enjeux de cette situation qui évolue autour de nous.
[...] En 1982, le gouvernement du Canada rapatrie sa Constitution et fait de nombreuses modifications. Dans la deuxième partie de la nouvelle Constitution, les droits ancestraux et issus de traités antérieurs alloués aux Amérindiens sont officiellement reconnus et confirmés. Ils ont dès lors des droits collectifs qui auparavant étaient presque inexistants. Trois peuples distincts sont inscrits, soit les Indiens, les Inuits et les Métis. Bien qu'ils aient été les premiers habitants du Canada, aucun droit lié à cette priorité n'était reconnu avant 1982. [...]
[...] Plutôt que de céder leurs droits, les Autochtones en revendiquent la validité. En ce sens, ils réclament des droits territoriaux et des titres de propriétés sur les territoires qu'ils occupent afin de développer leur propre économie et de se prémunir des effets dévastateurs engendrés par l'exploitation des compagnies privées. Celles-ci sont les propriétaires des ces territoires et ravagent les ressources en pratiquant des coupes à blancs, de la pêche excessive et en installant des barrages hydro- électrique qui abaissent le niveau de l'eau. [...]
[...] Ils étaient d'ailleurs spécialisés dans la confection de canots, de vêtements faits de peau d'orignaux et de produits en tout genre à base d'écorce de bouleau. Les Cris, de leur côtés, se nourrissaient de gibier et de poisson, en plus de cultiver le mais et le tabac en abondance. Ils fabriquaient des oiseaux servant d'appeau, lesquels étaient confectionnés en brindilles de mélèze. La sculpture, la peinture, la musique, les vêtements et les gants en peau d'orignaux, les ornements de perle et de broderies faisaient partie de leurs pratiques artistiques. [...]
[...] Les Autochtones seraient donc appelés à participer au travail des musées et autres institutions culturelles. Pour ce faire, il faudrait d'abord qu'ils en aient les moyens, ce qui nécessite une éducation qui va dans ce sens. La conservation de ces objets de culture autochtone est très importante et les Autochtones devraient d'ailleurs avoir les fonds nécessaires pour exposer eux-mêmes les objets de leur culture. Ce qui est revendiqué, c'est donc une coopération entre les agents de la culture et les Autochtones ainsi qu'une délégation de certains pouvoirs aux Autochtones afin qu'ils puissent assurer que la transmission et la diffusion de leur culture se fasse de façon respectueuse. [...]
[...] Idem. Idem. «Propriété intellectuelle» Rapport de la Commission royale d'enquête sur les Peuples autochtones [en ligne]. Canada : Ministère des Affaires indiennes et du Nord Canada, Octobre 1996. http://www.ainc-inac.gc.ca/ch/rcap/sg/si57_f.html#2.%20Langues Idem. Idem. Idem. Idem. «Patrimoine culturel» Rapport de la Commission royale d'enquête sur les Peuples autochtones [en ligne]. Canada : Ministère des Affaires indiennes et du Nord Canada, Octobre 1996. [...]
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