Dès son incorporation au sein de l'Union Soviétique (1922), l'Ukraine eut à faire face à une politique de russification croissante, particulièrement marquée sous Staline.
La question des nationalités est en effet prédominante, puisqu'elle détermine le découpage territorial et la répartition des minorités (particulièrement dans la zone de la Crimée, rattachée à l'Ukraine en 1954). Ainsi, l'Est du pays est majoritairement peuplé par une population russophone, alors que la partie Ouest demeure le foyer des ukrainiens dits de souche.
L'ère soviétique a permis une industrialisation importante du pays. Son accès aux mers libres et ses ressources naturelles en ont fait à la fois le fleuron de la marine soviétique, mais aussi la principale zone de production agricole et minière. A la fin des années 1980, elle assure le tiers de la production de céréales, le quart de la production de charbon, la moitié du fer et la moitié du fret maritime de l'union. Sa position stratégique en a fait également une république dotée d'un important arsenal nucléaire.
[...] À l'inverse de l'Ukraine, la Biélorussie semble s'éloigner d'un quelconque processus de démocratisation, autant qu'elle ne se résout pas, bien au contraire, à quitter la sphère d'influence de Moscou. Son destin est bel et bien différent. Bibliographie Biélorussie, Ukraine : des espaces politiques en formation. - Goujon, Alexandra - 1999 Biélorussie, Ukraine : la politique des symboles. [...]
[...] La Biélorussie accueille le premier sommet de la CEI à Minsk en 1991, et signe le TNP en 1993. Les relations avec la Russie s'intensifient à partir de 1996 (axe Minsk-Moscou, volonté d'intégration entre les deux pays). Sur le plan économique, elle reste le premier fournisseur et le premier client du pays. De plus, la dénationalisation de l'économie entamée en 1991 est lente et difficile, en particulier dans le secteur agricole. En somme, et à la différence de l'Ukraine, la Biélorussie est restée fortement calquée sur le modèle soviétique La dernière dictature d'Europe En 1994, Alexandre Loukachenko succède à Chouchkevitch après quelques mois d'un régime temporaire, limogé en raison du niveau de corruption et de ses réticences vis-à-vis de Moscou. [...]
[...] Ukraine et Biélorussie L'Ukraine 1. L'Ukraine sous l'URSS Dès son incorporation au sein de l'Union Soviétique (1922), l'Ukraine eut à faire face à une politique de russification croissante, particulièrement marquée sous Staline. La question des nationalités est en effet prédominante, puisqu'elle détermine le découpage territorial et la répartition des minorités (particulièrement dans la zone de la Crimée, rattachée à l'Ukraine en 1954). Ainsi, l'Est du pays est majoritairement peuplé par une population russophone, alors que la partie Ouest demeure le foyer des ukrainiens dits de souche. [...]
[...] En 2004, toute limite est abolie. De ce fait, l'isolement de la Biélorussie fut accéléré, et l'indignation de la communauté internationale n'eut de cesse de se renforcer, au point que le président Loukachenko fut interdit de séjour en Europe et aux Etats-Unis en 2002. Depuis 1997, plusieurs opposants au régime ont disparu dans des circonstances mystérieuses, et la presse est fortement muselée, ou propriété de l'Etat. Par ailleurs, Loukachenko n'est pas réellement parvenu à faire décoller une économie encore trop dépendante de la Russie (diminution de la part du privé : 15% du PIB, inflation de prédominance des secteurs primaire et secondaire, maquillage des résultats de croissance par les prix avantageux des approvisionnements énergétiques russes). [...]
[...] La Biélorussie 1. La Biélorussie sous l'URSS La Biélorussie intègre également l'URSS en 1922. Après avoir mené une politique de biélorussification sous les premières années, notamment avec l'instauration du biélorusse comme langue officielle, Staline lui impose également la russification dans les années 1930. Après avoir connu une invasion nazie particulièrement destructrice, elle est un Etat fondateur de l'ONU (comme l'Ukraine), et connaît un infléchissement de la terreur sous Khrouchtchev et Brejnev, alors que se poursuit la russification massive. La perestroïka permet la montée de la contestation nationaliste L'indépendance et la conservation d'une politique pro-russe En 1991, la Biélorussie proclame son indépendance, qui ne signifie pas une rupture définitive avec Moscou sous la présidence de S. [...]
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