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L'Etat totalitaire est révolutionnaire et cherche une forme de révolution permanente tandis que les autoritarismes sont plus conservateurs et ne cherchent pas à changer la société en profondeur. Ils sont favorables au statu quo dès lors qu'il est favorable aux élites politiques de maintenir leur pouvoir et leur avantage. Selon Neumann, les régimes totalitaires cherchent à institutionnaliser la révolution, ce qui leur permet d'assurer leur propre perpétuation et donc leur pérennité. Cette notion est nouvelle, elle est apparue au 20e siècle et tout particulièrement dans l'entre-deux-guerres avec l'émergence du pouvoir hitlérien et stalinien.
[...] Notamment, il a travaillé sur la Bavière en montrant qu'une opinion populaire demeure indépendamment de l'idéologie nazie et il montre que la société allemande a su s'appuyer sur ces traditions pour opposer une résistance ponctuelle et donc l'homme allemand ne s'est pas réduit à l'homme unique qu'évoque Arendt. Il montre que la politique nationale socialiste n'a eu de profonde incidence sur la structure sociale allemande qu'à partir de la 2de GM. Le concept de totalitarisme a un pouvoir essentiellement descriptif et peu explicatif. Effectivement totalitaire c'est un certain nombre de traits, mais il faut expliquer ces traits. [...]
[...] Une approche philosophique du totalitarisme Les travaux d'Anna Arrentt. Elle essaye de percer ce qui a pu conduire à l'abjection, puis cette réflexion va être prolongée avec celle sur le stalinisme. Staline meut en 1953 et il va susciter en France une très forte réflexion. Arendt publie un ouvrage important Les origines du totalitarisme selon elle 2 pays relèvent de ce modèle (URSS sous Staline, et Allemagne Nazi), puis dans ces régimes elle va distinguer des tendances totalitaires. Il peut y avoir des moments totalitaires dans les régimes démocratique ou autoritaire, comme le Mc Cartisme. [...]
[...] La notion de totalitarisme est aussi un instrument de lutte politique et l'emploi de cette notion s'est répandu de manière péjorative dans les milieux antifascistes italiens et la lutte anti totalitaire constitue une manière plus générale un marqueur ou blason de la gauche. L'adjectif totalitaire est né à gauche et fut repris par l'extrême droite et lui donne une connotation positive. Muscolini affiche à la fin des années 1920 ce qu'il appelle sa farouche volonté totalitaire dans le sens qu'il faut totaliser/unifier la société c'est-à-dire de la délivrer les hommes des conflits. [...]
[...] Pour Bruneteau, le pouvoir communiste est plus bureaucratique que charismatique même si avec Staline le culte de la personnalité a été pratiqué, mais on peut estimer que la personnalisation du pouvoir est moins forte. La terreur est expansionnisme en Allemagne tandis qu'elle est surtout nationale en URSS. On peut considérer la domination de l'URSS sur l'Europe de l'Est, comme une stratégie de consolidation internationale, plus qu'être impérialiste. 2e type de critique : on peut traduire de la manière suivante : les régimes totalitaires sont-ils aussi totalitaires qu'on l'a prétendu ? C'est une critique sur le décalage entre l'ambition du régime et les résultats qu'il a produits. [...]
[...] Ce qui caractérise les totalitarismes c'est un très fort interventionnisme de l'État dans l'économie. La mise en place d'un pouvoir policier terroriste à côté de l'armée qui organise la répression contre les opposants au régime, mais aussi contre des catégories arbitrairement désignées au sein de la population comme ennemis objectifs comme les juifs, les Roms. Ces 6 critères : idéologie officielle totalisante, partie de masse et unique, armée et la maîtrise de l'armée par le parti, moyens de communication de masse, l'intervention sur l'économie, l'usage d'une police politique pratiquant la terreur à l'échelle de l'État. [...]
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