Petit exposé synthétique traitant de 'De la démocratie en Amérique' d'Alexis de Tocqueville autour d'une problématique traitant de l'anthropologie de l'homme moderne et de ses équivoques dans la modernité politique.
Avant de pouvoir aborder la réflexion que mène Tocqueville, il faut d'abord se replacer dans le contexte socio historique où il évolua. Né à Paris d'une famille normande de très vieille noblesse, il reste attaché à des valeurs sociales aristocratiques. La Révolution française et la Révolution industrielle font des années 1830 une profonde période de restructuration de l'ordre social et politique européen qui doit être repensé. Des questions telles que : que faut-il faire des acquis de la révolution ? qu'est-ce que l'égalité ? Faut-il croire aux hiérarchies sociales ? sont des questions légitimes que se pose tout aristocrate, et en l'occurrence notre auteur, dans la nouvelle société issue de la Révolution. Et c'est du fait de ce contexte que l'?uvre de Tocqueville connaitra son immense retentissement. L'étude de la démocratie américaine qu'il apporte apparaît comme un bon observatoire de ce qu'est la démocratie et comment peut elle s'appliquer en Europe
I ? L'individualisme des sociétés modernes
II ? La passion égalitaire annihile l'amour de la liberté
[...] Nous verrons ensuite comment cela aboutit à une paradoxale perte de liberté civique. I L'individualisme des sociétés modernes : A - Atomisation de la société : Les sociétés modernes se caractérisent par un adoucissement général des mœurs du fait du rapport d'égalité existant entre les citoyens. En effet, du fait de la structure horizontale due à la société démocratique, introduite par l'égalité des conditions entre les hommes, et par opposition à la hiérarchie verticale existante dans la société aristocratique, les mœurs sociales s'adoucissent car il n'existe plus de sentiment de supériorité d'une caste envers une autre qui lui serait inférieure et qui n'aurait par conséquent pas le même seuil de sensibilité. [...]
[...] Il évite alors la tyrannie de la majorité en donnant à l'Etat une omnipotence légitime car il la lui donne de plein gré. C'est alors le despotisme étatique qui remplace celui de la majorité. L'Etat voit alors ses prérogatives s'amplifier, il centralise les pouvoirs et en devient finalement le dépositaire légitime, ce phénomène étant encore amplifié au fur et à mesure du temps et de l'intériorisation de ce phénomène par les citoyens. La société démocratique vire ainsi vers une sorte de dictature étatique où le tyran n'est pas une personne mais un corps légitimement formé par l'acception d'une servitude citoyenne volontaire. [...]
[...] Avant de pouvoir aborder la réflexion que mène Tocqueville, il faut d'abord se replacer dans le contexte socio historique où il évolua. Né à Paris d'une famille normande de très vieille noblesse, il reste attaché à des valeurs sociales aristocratiques. La Révolution française et la Révolution industrielle font des années 1830 une profonde période de restructuration de l'ordre social et politique européen qui doit être repensé. Des questions telles que : que faut-il faire des acquis de la révolution ? [...]
[...] En prenant du recul, il est facile de voir la confirmation de cette idée. Prenons l'exemple de l'article 49.3 de la Constitution de la Vème République, en autorisant le vote forcé d'un projet de loi, le citoyen n'accepte-t-il pas de façon forcée un projet de lois qui est pourtant refusé par la représentation nationale ? C'est bien ici, nous en sommes convaincu, une matérialisation des idées Tocquevilliennes. [...]
[...] Nous verrons par la suite comment cela peut conduire à un étatisme tyrannique. II La passion égalitaire annihile l'amour de la liberté : C'est ici un point très intéressant de l'analyse de Tocqueville car s'il est évident que l'on conquiert la liberté traditionnellement pour imposer l'égalité, nous allons démontrer que plus d'égalité provoque plus d'atteintes à la liberté. Cela peut en effet paraître paradoxal. A - L'uniformisation des masses : Les masses, dans une société démocratique, ne sont plus déterminées par leur naissance à être pauvres ou riches. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture