Le cours vise à introduire les étudiants à l'étude de la politique comparée. Les analyses comparatives en langue française sont rares, malgré l'intérêt croissant qu'elles suscitent. Il ne s'agit pas d'un cours de science politique générale, ni d'un cours consacrés à quelques systèmes politiques étrangers, mais d'un cours consacré à une analyse comparative des institutions et de la vie politique, à une approche institutionnaliste des processus politiques. Il y a aussi une volonté de traiter de toutes les démocraties européennes.
[...] Ceci est un élément essentiel de la stabilité du bipartisme anglais ; le premier ministre est sûr de l'obéissance des membres de la majorité pendant toute la durée de la législature. La situation aux USA est différente : chaque sénateur ou chaque représentant vote selon ses préférences personnelles, sans consulter son parti. La majorité et l'opposition fluctuent selon chaque problème, et ne recoupent pas forcément la division des partis. Le bipartisme américain est donc souple et beaucoup plus proche du multipartisme. bipartisme parfait et bipartisme imparfait Il est rare de rencontrer un bipartisme parfait. Cf J.BLONDEL les systèmes de partis dans les démocraties occidentales in J. [...]
[...] Dans ce cas, le système n'a pas de centre. Un système est multipolaire quand le fonctionnement se fait autour de plus de 2 pôles ; dans ce cas il y a un centre. Pour SARTORI, ce qui compte ce n'est pas seulement le nombre des pôles mais aussi la distance entre eux. Un système est polarisé quand l'ensemble des opinions politiques est extrême, quand les pôles de droite et gauche sont littéralement à part et le consensus de base absent. [...]
[...] Notamment, il y a le risque d'un accaparement de l'Etat et d'un pouvoir sans partage, ou bien un risque de sclérose du pouvoir. Ceci dépend de la capacité de renouvellement du parti. Avec ce système, on est donc à la frontière de l'ère de compétition. L'alternance n'est pas exclue même si elle se produit rarement. B le parti hégémonique Un système de parti hégémonique est un système centré sur un seul parti. Certes, des petits partis existent, mais ce sont en général des fictions. On est loin d'un système de multipartisme avec parti dominant puisqu'ici la compétition pour le pouvoir n'existe plus. [...]
[...] C multipartisme et clivages sociaux Il faut aussi aborder la relation entre typologie des partis politiques et systèmes de partis en fonction des clivages et des conflits historiques qu'ils peuvent représenter. Cf ROKKAN deux facteurs du système européen des partis : révolution nationale et révolution industrielle Le point de départ est une réflexion sur le rôle des partis politiques dans la société. Selon lui, leur principal rôle est d'être à la fois des agents de conflit mais aussi des instruments d'intégration. A l'origine, les partis politiques se sont constitués comme des organes porteurs d'un conflit, avant de se soumettre à un processus d'institutionnalisation. [...]
[...] Ces pays auraient logiquement dû connaître une évolution vers un système de 2 partis ennemis, mais les conditions d'existence dans le monde rural ont engendré l'émergence d'un parti agrarien, et donc la division de la droite (entre partis conservateur/libéral/centriste agrarien). Ces trois pays connaissent exactement la même configuration. En Islande et en Italie, la situation est différente puisque le parti dominant est le parti conservateur ou chrétien. Ceci peut s'expliquer par la longue existence d'un PC fort, qui a entraîné une division de la gauche et un PS faible. Une autre question se pose : celle de la durée pendant laquelle un parti doit recueillir le pourcentage de voix nécessaire afin d'être désigné comme dominant. [...]
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