Les systèmes politiques grec et portugais

Résumé du document

La Grèce et le Portugal, tous deux entrés dans l'Union européenne dans les années 1980 -respectivement en 1981 et 1986-, ont connu un XXè siècle mouvementé faisant l'expérience de la dictature puis du rétablissement et de l'enracinement de la démocratie avec l'établissement d'une nouvelle Constitution, chacun tournant définitivement le dos à la monarchie. Quelques traits communs semblent se dégager de ces deux régimes, même si leurs formes de gouvernement sont différentes –un régime parlementaire et un régime semi-présidentiel- comme un parlementarisme majoritaire et monocaméral, un bipartisme, une certaine stabilité gouvernementale, un premier ministre issu du parti majoritaire. Ainsi, il est intéressant d'étudier ces deux régimes en parallèle.

Extraits

[...] C'est un moyen de menacer les partis de dissolution s'ils ne s'entendent pas. Par ailleurs, la dissolution est réglementée : elle est prononcée par le président si deux gouvernements ont démissionné ou/et ont été censurés par elle et si sa composition n'assure pas la stabilité gouvernementale (art/ 41.1 )c'est-à-dire s'il n'y a pas de majorité, prononcée par le président sur proposition d'un gouvernement ayant obtenu un vote de confiance dans le but de renouveler le mandat du peuple aux fins de faire face à un problème d'importance exceptionnelle dans ce cas on parle de dissolution-référendum La dissolution est automatique si le Premier ministre démissionne Le pouvoir judiciaire Il est détenu par trois catégories de tribunaux - Tribunaux civils et pénaux : les cours de justice, les tribunaux de 1ère instance, les cours d'appel et la Cour suprême. [...]

[...] Le Parlement vote des lois ou projets de lois et contrôle le gouvernement. ( Un parlementarisme rationalisé existe mais il est plutôt inutile en raison de majorités stables. Il prévoit toutefois d'après l'article 37, que le Président nomme obligatoirement 1er ministre le chef du parti disposant de la majorité absolue des sièges (élection au suffrage universel indirect) et par l'article 28 que le gouvernement doit obtenir la la confiance de la Chambre devant laquelle il est responsable, la majorité relative suffit ; il peut être renversé à la majorité absolue des députés. [...]

[...] Le gouvernement : Il se compose du 1er ministre et des ministres titulaires des ministères principaux Intérieur, Affaires Etrangères, Défense, Santé, Justice, Economie, Culture, Education, au sens large il regroupe les hauts fonctionnaires, les secrétaires d'Etat, les ministres sans portefeuille. Le Premier ministre est issu des élections, il est le chef d'un des deux grands partis d'où l'on peut noter une forte personnalisation du pouvoir. L'exemple de K. Karamanlis qui préfère la fonction de 1er ministre à celle de président en 1975 illustre son rôle essentiel. Le gouvernement doit avoir la confiance du Parlement, obtenue par un vote de confiance des députés dans un délai de 15 jours suivant la nomination du 1er ministre. [...]

[...] Il nomme le 1er ministre en tenant compte de la composition politique du Parlement ; peut révoquer le gouvernement et préside le Conseil des ministres à la demande du 1er ministre, il a également le pouvoir de soumettre à référendum des questions d'intérêt national Certains de ses pouvoirs sont partagés, ils sont soumis au contreseing ministériel, ce sont ceux qui concernent la nomination et révocation des membres du gouvernement, la dissolution de l'assemblée et du gouvernement des régions autonomes, la déclaration de l'état de siège, le droit de grâce. Par ailleurs il ratifie les traités internationaux, dispose d'un droit de veto et peut saisir le Tribunal constitutionnel. Il peut consulter le peuple par référendum. On a pu parler d'inspiration gaullienne en raison des traits communs avec le rôle du président sous la V République. Le 1er ministre : nommé par le chef de l'Etat, il propose au Président la nomination des ministres et secrétaires d'Etat du gouvernement. [...]

[...] Ramalho Eanes 1986-1996 : Mario Soares 1996-2006: G. Sampaio 2006 : A. [...]