Ce qui se passe actuellement en Egypte est le fruit d'une dérive du printemps arabe, transformé, en l'espace de 3 ans un printemps islamiste, lui-même destiné à devenir un printemps salafiste.
Dès son avènement dans la région, l'islam a représenté la forme suprême de cohésion. Durant les siècles d'hégémonies musulmanes sur le monde arabe, le seul référent disponible aura été l'appartenance à l'autorité islamique. C'est pourquoi la fin de l'unité sous bannière ottomane a créé un vide identitaire, que les nationalités attribuées par les puissances coloniales n'ont pas réussi à combler durablement, tant elles apparaissent comme des identités provisoires.
[...] Vers une syrianisation de l'Egypte Ce qui se passe actuellement en Égypte est le fruit d'une dérive du printemps arabe, transformé, en l'espace de 3 ans un printemps islamistes, lui-même destiné à devenir un printemps salafiste. Dès son avènement dans la région, l'islam a représenté la forme suprême de cohésion. Durant les siècles d'hégémonies musulmanes sur le monde arabe, le seul référent disponible aura été l'appartenance à l'autorité islamique. C'est pourquoi la fin de l'unité sous bannière ottomane a créé un vide identitaire, que les nationalités attribuées par les puissances coloniales n'ont pas réussi à combler durablement, tant elles apparaissent comme des identités provisoires. [...]
[...] Il passe par l'accession au pouvoir, partout dans le monde arabo-musulman. Les mouvements qui s'en revendiquent affichent, unanimement, une volonté de renverser les régimes arabes, pour, ensuite, en découdre avec les croisés occidentaux (référence aux Croisades du Xième siècle). Au Maghreb, comme au Mashrek, les points sensibles ne manquent pas pour favoriser, le moment venu, une entrée des religieux sur la scène politique. La stratégie, liée à la démocratisation, tend à recueillir les fruits de la contestation contre des régimes jusqu'alors réputés indéboulonnables. [...]
[...] Quant aux perspectives de ce pays, elles laissent entrevoir une radicalisation inéluctable de l'islamisme local. Il n'est pas exagéré de prétendre que le salafisme y sera bientôt force prédominante. Ce qui amplifiera l'épreuve de force avec l'armée. Ce qui aboutirait à terme à la partition du pays, accouchant de deux Égypte se faisant face tant bien que mal : d'un côté un Etat islamiste proche de l'Arabie Saoudite, de l'autre une Égypte multiconfessionnelle. Tout laisse supposer que l'ensemble des Etats arabes sera tôt ou tard amené à partager le sort d'un des modèles arabes disponibles : irakien, libyen, tunisien ou syrien. [...]
[...] Une défiance alimentée par une recrudescence de la confrontation entre l'Iran et les monarchies du Golfe. En 1991, les élections libres donnent la victoire aux islamistes du F.I.S. Le second tour de scrutin est annulé par le pouvoir en place. La confrérie s'abstient au second tour, dénonçant un scrutin truffé d'irrégularités massives. Peu après les législatives, une bombe explose devant une église d'Alexandrie, annonçant peut-être une ère de violences et d'instabilité, dans ce pays hautement stratégique. En Égypte, elle est tolérée depuis l'ouverture démocratique, souhaitée par l'Occident avant les élections de 2005. [...]
[...] Cela a bien fonctionné un temps. Les défections de militaires, du simple conscrit au militaire de haut rang, ont sérieusement menacé le régime syrien. À tel point que nombre d'analystes prédisaient la chute du régime endéans deux ou trois mois. D'autres annonçaient le démantèlement d ela Syrie en 6 ou 7 mini-Etats Par la suite, avec l'entrée en action des salafistes, en particulier le front al nosra, plus ou moins affilié à al Qaida irakienne, a étrangement changé la donne. [...]
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