Exposé sur l'état du syndicalisme dans les différents pays d'Europe: comparaison de différents modèles; et l'hypothèse d'un syndicalisme européen avec l'étude de la CES notamment.
[...] Se pose alors le problème de la nature des syndicalistes : on se demande quels sont les vrais syndicalistes. La barrière de la langue fait ici encore obstacle : il faut parler plusieurs langues pour pouvoir représenter les travailleurs de son entreprise. Or, tous les membres des comités n'ont pas le même capital linguistique, comme nous l'avons vu. De plus, des liens de subordination sont entretenus entre direction et membres du comité, il ne s'agit pas donc d'une situation d'égalité. [...]
[...] Le programme de revendications commun à tous les syndicats d'Europe est rendu public au même moment dans chaque pays. Ce programme comporte des points comme la baisse des salaires, ou encore la baisse du temps de travail, mode d'organisation et réclame des solutions concrètes. On peut donc parler de relative réussite de la CES, puisqu'on constate qu'elle fonctionne : elle est la source de rassemblements, et participe à la création législative, ce qui est loin d'être négligeable. Nous pouvons analyser ces points positifs à travers l'exemple des comités européens d'entreprise, puisque ce sont des lieux privilégiés de l'exercice du syndicalisme européen. [...]
[...] Mancur Olson parle du principe de free Rider ; le faible taux de syndicalisation en France s'explique par le fait que les bénéfices tirée de l'action profite à tous, même à ceux qui ne participe pas, entre autre les non syndicalisés. Du réformisme allemand, de la singularité française et de l'innovation anglaise, l'on pourra retenir des caractères communs qui recouvrent les idéologies jusqu'à l'organisation des structures. Les diverses trajectoires syndicalistes qu'ont entreprit l'Allemagne, le Royaume-Uni et la France se sont ensuite propagées dans le reste des Etats européens. L'Europe centrale s'est attachée à la conception allemande du syndicalisme ; on parle ici de la Belgique, du Danemark et des Pays-Bas. [...]
[...] Enfin, le travail européen est souvent considéré comme un succès dans une carrière syndicale, mais encore faut- il que la mission proposée soit claire et satisfaisante. Ainsi, cette analyse parait insuffisante et il semble que ces points positifs doivent être relativisés. Si l'on parle d'un syndicalisme européen, on parlera entre autre plutôt d'un syndicalisme de négociation, plutôt qu'un syndicalisme militant, si toutefois on considère qu'on peut considérer l'existence d'un syndicalisme européen B. La difficile émergence d'un mode européen de représentation des intérêts La CES, comme représentante du phénomène syndicalisme européen a des difficultés structurelles à prendre une position commune. [...]
[...] La CEC, autre syndicat qui lui, représente les cadres, et auquel appartient notamment la CGC française, tient le même discours. Mais ces syndicats ont une bien moindre importance. En outre, les syndicats internationaux étaient pertinents dans contexte de guerre froide et d'hostilité entre les deux blocs, mais ils ne le sont plus maintenant, et ils sont ainsi absents de la scène syndicale. On peut ainsi considérer que la CES monopolise le champ syndical européen. Dans son traité, l'Union européenne donne le droit aux partenaires sociaux de formuler leurs propres propositions législatives sur des questions de politique sociale majeures. [...]
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