Selon le Ministère du travail et de la Promotion de l'Emploi, il existe aujourd'hui au Pérou environ 150 groupements de type syndicat, fédération ou confédération, groupés autour de neuf principales centrales syndicales. Les plus représentatives et actives sont les quatre suivantes :
la Central General de trabajadores del Perú (CGTP)
la Confederación de Trabajadores del Perú (CTP)
la Central Unitaria de Trabajadores del Perú (CUT)
la Central Autonoma de Trabajadres del Perú (CATP)
Mais il y a également la CITE (Central Intersectorial de trabajadores estatales), la CCP (Central Campesina del Perù) qui disposent également d'une influence non négligeable.
[...] Les syndicats montrent généralement la globalisation comme coupable, insistant souvent sur le fait que le Pérou n'a pas les moyens de tenir la compétition avec les pays plus développés. L'Organisation Internationale du Travail (OIT) a eu un rôle important en soutenant la lutte syndicale quand Fujimori était au pouvoir. Si aujourd'hui l'économie péruvienne se porte bien, les syndicats déplorent le peu de répercussions directes que la croissance économique a sur les conditions de vie des travailleurs. Ils regrettent que les salaires ne suivent pas et que le gouvernement n'ait pas de politique de redistribution efficace. [...]
[...] Mais sur l'ensemble des salariés, secteur public et privé mélangés, seulement appartiennent à une organisation syndicale. Trois représentants du paysage syndical La CTP est liée à l'APRA (Alianza Popular Revolucionaria Americana), parti politique créé par Victor Raul Haya de la Torre en 1930. La CTP a été une voix dominante dans l'action syndicale, jusqu'à ce que Haya de la Torre s'allie dans les années 1960 avec des forces politiques plus conservatrices, ce qui l'a discrédité auprès d'une partie des militants. Ceci a d'ailleurs profité à la CGTP rivale. [...]
[...] Elle est depuis ses origines liée au Parti communiste péruvien (de ligne alors pro-soviétique). Après près d'un demi-siècle de lutte clandestine, la CGTP a été reconstituée au congrès national de 1968. C'est aujourd'hui la plus grande organisation syndicale du pays, avec 70% des travailleurs syndiqués. Elle réunit un grand nombre de corporations : 26 fédérations au niveau national au niveau régional ou départemental, plus 88 syndicats tels que la Federación de Empleados Bancarios, la Federación de Construcción Civil, la Federación de Pescadores del Perú, etc. [...]
[...] Depuis cette date, le rôle politique des syndicats a significativement augmenté. Cependant, l'organisation des mouvements ouvriers a commencé plus tôt, pendant la période d'entre-deux guerres, mais toujours assez lentement par rapport à ce qui se passait au même moment au Chili, en Argentine ou au Venezuela par exemple. En 1968, il y a donc eu une accélération dans le nombre de syndicats créés : entre 1968 et 1978, le nombre de syndicats officiellement reconnus est passé de 2150 à 4500. [...]
[...] Le syndicalisme dans les textes juridiques Les droits de syndicalisation, de négociation collective et de grève sont inscrits dans la Constitution de 1993, à l'article 28: L'État reconnaît les droits de syndicalisation, négociation collective et grève. Il protége son exercice démocratique : 1. Il garantit la liberté syndicale Il favorise la négociation collective et promeut des pistes de solution pacifistes des conflits de travail. La convention collective a force astreignante dans le cadre de ce qui est conclu Il règle le droit de grève pour qu'il soit exercé en harmonie avec l'intérêt social. Il indique ses exceptions et limitations. [...]
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