En Europe et en particulier dans les pays méridionaux, l'Église catholique a eu un rôle influent, ce non seulement en tant que religion puisqu'elle est l'« assemblée de fidèles qui partagent la même foi en la divinité de Jésus-Christ » mais aussi en tant qu'acteur politique et social, dans le sens où ces fidèles « reconnaissent l'autorité du Pape, chef de l'Eglise catholique romaine ». L'Italie, État profondément marqué par des traditions catholiques et vaticanes, semble avoir une histoire rythmée en partie par les accords (ou les désaccords) entretenus avec les États pontificaux.
Qu'en est-il aujourd'hui? Quel est le statut, c'est-à-dire la situation de fait de l'Église catholique au sein de l'Italie au regard de leur histoire commune? Quels textes régissent ses droits et ses devoirs?
[...] Même s'ils affirment la séparation des domaines religieux et civil, ils accordent de nombreux privilèges, notamment financiers, à l'Église catholique. D'autre part, pour régler certains points spécifiques (enseignement de la religion catholique, reconnaissance civile des fêtes religieuses . l'État a également conclu, avec la Conférence épiscopale des accords, qui relèvent du droit interne. Aussi, l'Eglise catholique entretient d'étroites relations avec des partis comme avec la démocratie chrétienne jusqu'en 1994 (au centre de la vie politique de 1945 à 1981), ou avec d'autres formations d'inspiration catholique (PPI, CCD et CDU). C. [...]
[...] Mais les relations officieuses s'intensifient pendant la première Guerre mondiale entre l'Église et les libéraux modérés du gouvernement italien. L'Église profite du conservatisme fasciste pour retrouver sa domination. Ceci se confirme par la réforme des lois ecclésiastiques de 1923–1925. Ce sont les accords du Latran, rédigés par Gasperri et Mussolini le 11 janvier 1929, qui marquent la restauration de bons rapports entre le Vatican et le gouvernement italien. Pie XI y voit la restauration de l'Italie à Dieu, et de Dieu à l'Italie Ils établissent entre autres l'État indépendant de la Cité du Vatican. [...]
[...] Aussi, malgré un retard législatif sur l'évolution des esprits, la laïcisation des mentalités, des modalités de la vie sociétale et des moeurs s'est largement développée, en dépit des tentatives permanentes et obstinées de l'Opus Dei de ramener l'Italie dans le giron dogmatique de la religion catholique et du cléricalisme romain. Bibliographie A.C. Jemolo, L'Église et l'État en Italie, du Risorgimento à nos jours, Paris, Éditions du seuil J-D. Durand, L'Église catholique dans la crise de l'Italie (1943-1948), Paris, Collection de l'école française de Rome P. Foro, Les transitions italiennes, de Mussolini à Berlusconi, Paris, L'Harmattan P. [...]
[...] les familles étant libres de refuser l'enseignement religieux pour leurs enfants. Le régime juridique établi par constitution prévoit la liberté pleine et entière pour tous les cultes, l'égalité des droits de toutes les confessions, y compris la confession catholique, le libre exercice d'un culte impliquant la liberté de propagande religieuse. Plus implicitement, le code pénal italien dispose d'un caractère nettement confessionnel puisqu'il peut punir les injures à la religion catholique ce qui n'est pas le cas pour les autres cultes. [...]
[...] Le statut actuel de l'Église catholique: ses dispositions, ses relations avec l'État et son financement A. Les dispositions constitutionnelles relatives à la religion catholique Le concordat donne à l'Église catholique des dispositions juridiques de plusieurs formes: L'État qui ne peut prendre des mesures de législation ecclésiastique s'engage à laisser aux organes législatifs, administratifs et judiciaires de l'Eglise l'appréciation de la capacité des citoyens à contracter le mariage, le soin de juger de la validité des liens matrimoniaux, étant étendu que l'Église ne peut exercer ce droit qu'à l'égard de ceux qui on choisi un mariage catholique. [...]
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