L'acteur, les réseaux, les approches cognitives, la décision
[...] Scharpf distingue les modes de régulation politique hiérarchique et volontaire. Pour ces derniers, il propose une typologie de 4 formes d'acteurs collectifs, composés d'acteurs qui ont choisi de coopérer en vue de la poursuite d'une cause donnée : Les acteurs varient d'un secteur à un autre. Dans une analyse classique de politique publique (vision étatiste), le nombre d'acteurs semble limité. Or il s'avère qu'on assiste à une démultiplication de leur nombre sous l'évolution plus ouverte des systèmes de gouvernance. L'état n'hésite plus à faire intervenir de nouveaux acteurs dans l'expertise (privé). [...]
[...] En UK, des travaux [Richardson et Jordan, 1987] font apparaître des communautés de politique publiques (policy communities). Un second type, voit le processus de policy-making comme fragmenté et divisé en réseaux sur enjeux (issue network), composés de nombreux acteurs (policy activists), spécialistes et compétents. Ils peuvent provenir d'organisations très diverses (Etat, groupe d'intérêt, milieu académique Ils sont reliés par leur intérêts et leur connaissance spécifique de l'enjeu. Dans ce cas les réseaux ne sont pas considérés comme stables, les acteurs changent constamment, personne n'a de prise sur le réseau. [...]
[...] Leur relations combinent des relations de coopération et de conflits. Cette approche permet une analyse structurelle en identifiant les positions des acteurs individuelles et la façon dont ces réseaux influencent leur capacité à mobiliser les ressources. APPROCHES COGNITIVES Terme générique qui désigne l'ensemble de travaux hétéroclites qui insistent sur le poids des éléments de connaissance, des idées, des représentations ou croyances sociales dans l'élaboration des politiques publiques. Pour Jobert et Muller [1987], plutôt que de voir l'Etat comme une institution dont l'action est déterminée par les conflits de classe (vision marxiste) ou d'intérêts d'acteurs (sociologie des organisations), la notion de référentiel tend à montrer que certains processus (tels la planification) développent des mécanismes de socialisation qui peuvent déboucher sur un ensemble cognitif et normatif cohérent et infusant les politiques publiques. [...]
[...] quelle incidence causale sur les politiques publiques - Approche abstraite et pauvre sociologiquement - relativiser les facteurs cognitifs et normatifs au profit des intérêts des acteurs, et des logiques institutionnelles. Cependant a permis de mettre en lumière les croyances et représentations partagées des acteurs, et fourni des études empiriquement fouillées. LA DECISION S'intéresser à la décision, c'est vouloir dévoiler la mystère de l'activité politique. C'est aussi s'intéresser à la totalité du cycle de la décision (de la définition de problème à sa terminaison) [Parsons, 1995]. [...]
[...] - Il faut que son action ait une répercussion sur un processus de politique publique. - La multiplicité et l'évolution des acteurs L'aspect collectif de l'acteur est plus difficile à saisir. Partager un certain nombre de conditions de vie ne suffit pas à le définir. Pour Scharpf, l'acteur collectif exige la prise en compte de dimensions internes et externes. - De l'extérieur, il s'agit de déterminer sa capacité à mobiliser des ressources. - De l'intérieur il faut analyser les interactions entre acteurs internes qui aboutissent à l'acteur collectif. [...]
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