Les socialistes non marxistes, fiche de science politique de 2 pages
Ceux que l'on appeler les socialistes vont accuser le libéralisme de laisser l'individu sans défense face aux forces économiques. Ils réfutent la loi du marché qui ne peut aboutir qu'à la domination de la plus grande partie des hommes (ceux qui n'ont que leur force de travail à utiliser) par une minorité (ceux qui disposent du capital permettant de faire fructifier ce travail). Ils pensent donc qu'il faut qu'existe une volonté politique d'introduire des changements importants dans la société pour que celle-ci devienne plus égalitaire et plus juste. On ne peut pas s'en remettre à la bonne volonté des seuls individus pour y arriver. Cette volonté politique pourra se manifester soit par l'utilisation du pouvoir d'Etat seul capable d'imposer les changements nécessaires (ce sera la théorie des socialistes réformistes) soit par la révolution (ce sera la théorie des marxistes). Ceci fait apparaître la distinction fondamentale entre les différentes tendances du socialisme. En simplifiant, on peut dire qu'il y a les socialistes pour lesquels l'Etat est l'instrument nécessaire du changement et ceux pour lesquels, au contraire, cette institution est toujours un moyen d'oppression de l'individu, parmi lesquels on trouve les marxistes.
[...] Ceci nous permet de voir combien le socialisme est souvent proche de l'utopie. Les socialistes veulent tous reconstruire un monde meilleur que celui dans lequel ils se trouvent, et il est donc logique que leurs théories commencent toujours par la description d'un monde idéal qui, bien souvent a assez peu de chance d'exister un jour. D'ailleurs, bien souvent aujourd'hui, on a tendance à opposer les libéraux qui seraient des pragmatiques uniquement préoccupés de l'épanouissement matériel des individus, aux socialistes qui seraient davantage des idéologues préoccupés d'améliorer la société pour qu'elle soit meilleure pour tous les hommes. [...]
[...] De ce point de vue on peut relever trois types de réactions opposées. Certains socialistes rejettent complètement la religion dans la mesure où elle suppose l'homme mauvais puisque marqué dès sa naissance par le péché originel, mais surtout parce qu'ils l'accusent d'être l'alliée du pouvoir aliénateur. Tout le monde connaît la phrase de Marx qui fait de la religion l'opium du peuple mais aussi la position des socialistes du début du siècle stigmatisant l'alliance du sabre et du goupillon. Mais d'autres socialistes, conscients de l'importance que peut avoir l'idée religieuse pour les hommes n'hésitent pas à remplacer la religion chrétienne par un système de valeurs socialistes créant une véritable religion de substitution sans toutefois la dimension transcendante. [...]
[...] Pour lui, comme pour les autres socialistes réformistes, il n'est pas utile de faire la révolution. Il suffit que les socialistes prennent le pouvoir démocratiquement et ils pourront, en appliquant tout simplement leur programme, créer la société socialiste. Dans cette conception l'Etat est non seulement nécessaire pour réaliser les réformes mais aussi pour en garantir la pérennité. Cette idée sera reprise par Mittérand lorsque, pendant la première cohabitation, il affirmera l'irréversibilité des réformes en refusant de signer des ordonnances proposées par J. [...]
[...] Ce système social est fondé sur la loi de solidarité qui affirme que l'homme a une prédisposition naturelle pour l'entraide dans le cadre d'une circonscription réduite, appelée Commune, qui est propriétaire de tous les moyens de production. Cette conception de l'Etat, ou plutôt du non- Etat, se distingue de l'Etat minimal libéral par la croyance dans l'égalisation naturelle des situations individuelles. L'Etat n'est pas considéré comme gênant, comme chez les libéraux, mais comme inutile et anti-naturel et comme destructeur des individus. Les socialistes se distinguent aussi par leur réaction vis-à-vis de la religion et plus particulièrement du christianisme . [...]
[...] Les socialistes non marxistes Ceux que l'on appeler les socialistes vont accuser le libéralisme de laisser l'individu sans défense face aux forces économiques. Ils réfutent la loi du marché qui ne peut aboutir qu'à la domination de la plus grande partie des hommes (ceux qui n'ont que leur force de travail à utiliser) par une minorité (ceux qui disposent du capital permettant de faire fructifier ce travail). Ils pensent donc qu'il faut qu'existe une volonté politique d'introduire des changements importants dans la société pour que celle-ci devienne plus égalitaire et plus juste. [...]
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