Le Socialisme et l'Utopie sont deux notions qui apparaissent éloignées l'une de l'autre à première vue. En effet, tandis que la première renvoie à une révolte de la conscience à dimension religieuse contre la misère engendrée par la Révolution Industrielle au XIXe siècle, la seconde consiste à décrire un monde imaginaire hors du temps et de l'espace. Cependant, ces deux notions se sont rapprochées lorsqu'on a commencé à qualifier d'utopique les théories socialistes. Celles-ci étaient ancrées dans la réalité sociale mais présentaient des sociétés idéales empreintes de valeurs abstraites (la fraternité, la paix,...), d'où la qualification d'Utopie (...)
[...] Trois auteurs sont particulièrement représentatifs des débuts du socialisme utopique. Tout d'abord, St Simon dans sa parabole utilise l'ironie pour montrer que le pouvoir spirituel doit être donné aux savants et par extension aux spécialistes. Il remet en cause dans cette parabole l'hérédité et le gouvernement féodal En d'autres termes, il annonce l'arrivée d'une société technocratique à la suite de la Révolution Industrielle ; or, en raison de cette nouvelle conjoncture, il apparaît clair à St Simon que le pouvoir appartiendra à ceux qui détiennent le savoir, c'est à dire aux savants. [...]
[...] Charles Fourrier pousse à l'extrême l'idée d'association avec le phalanstère, basé sur l'harmonie des passions. En effet, C. Fourrier veut assurer le bien-être à tous dans le but d'augmenter le bonheur collectif. Tout est calculé pour parvenir à une organisation parfaite et très bien structuré et ce sont les passions de chaque individu qui définissent son activité au sein du phalanstère. Il envisage également des politiques de grands travaux de manière à rendre toute l'étendue du globe propre à l'habitat et au développement (comme le Sahara). [...]
[...] En outre, la première forme de socialisme véhicule un certain nombre de valeurs communes tels que le bonheur pour tous, l'entraide (sous forme d'associations ou de coopérations très structurées), l'harmonie sociale, A l'inverse, avec le proudhonisme et le marxisme, il ne suffit plus seulement de présenter des théories mais il faut passer à l'action face au capitalisme. Pour conclure, lorsqu'on observe Utopia de T. More, rédigé au XVI° siécle puis le socialisme utopique de St Simon, Owen et Fourrier et enfin le socialisme scientifique de Marx ou Proudhon, on peut noter qu'au fil des années, la volonté a été de s'éloigner des «sentiments et des idées théoriques pour se diriger vers des actions plus concrètes, c'est à dire plus situées politiquement, économiquement et socialement. [...]
[...] Le Socialisme et l'Utopie Le Socialisme et l'Utopie sont deux notions qui apparaissent éloignées l'une de l'autre à première vue. En effet, tandis que la première renvoie à une révolte de la conscience à dimension religieuse contre la misère engendrée par la Révolution Industrielle au XIX° siècle, la seconde consiste à décrire un monde imaginaire hors du temps et de l'espace. Cependant, ces deux notions se sont rapprochées lorsqu'on a commencé à qualifier d'utopique les théories socialistes. Celles-ci étaient ancrées dans la réalité sociale mais présentaient des sociétés idéales empreintes de valeurs abstraites (la fraternité, la paix, d'où la qualification d'utopie. [...]
[...] En outre, il se place à la fois contre la propriété et le capitalisme mais aussi contre l'intervention de l'Etat. Face à ces deux organisations, Proudhon défend le mutualisme pour lutter contre l'appropriation du capital par les capitalistes ; mais aussi, une société en dehors de l'Etat et sans intervention politique (anarchie). A l'inverse de Proudhon, Marx souhaite l'existence d'un Etat et défend surtout la classe ouvrière qu'il souhaite mettre au centre de son organisation. Il y a donc une opposition très nette dans la définition de la classe ouvrière entre le proudhonisme et le marxisme. [...]
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