La professionnalisation est maintenant acquise : 2 majorités parlementaires ont successivement entériné la décision de M. Chirac d'abandonner le système d'armée mixte pour lui substituer celui d'une armée de volontaires (militaires de carrière, engagés volontaires, agents civils). Il ne s'agit pas d'une abrogation de la conscription mais d'une suspension sine die, ce qui suppose une organisation conservatoire coûteuse et des délais suffisants pour réagir dans l'hypothèse d'un retournement complet de la situation (Le concept d'emploi des forces édité par l'état-major des armées en 1998 souligne que la résurgence d'une menace majeure en Europe nécessiterait de réviser les fondements du concept), d'où l'idée de service national volontaire.
[...] Coût de l'armée de métier L'objection principale du passage à l'armée de métier est le coût du passage. Or l'armée de métier n'est plus coûteuse que l'armée mixte que dans le cas d'un remplacement nombre pour nombre des appelés par des militaires engagés, ce qui n'est pas le cas. La suppression de la conscription s'accompagne d'une nette réduction du format des armées (avec restructuration des régiments) pour toutes les armes (sauf la Gendarmerie) : réduction engagée depuis 1989 par tous les autres pays industrialisés, à un rythme plus soutenu que la France), à peu près 45% pour Terre, avec la suppression d'un tiers des implantations. [...]
[...] Service national et armée de métier Introduction La professionnalisation est maintenant acquise : 2 majorités parlementaires ont successivement entériné la décision de M. Chirac d'abandonner le système d'armée mixte pour lui substituer celui d'une armée de volontaires (militaires de carrière, engagés volontaires, agents civils). Il ne s'agit pas d'une abrogation de la conscription mais d'une suspension sine die, ce qui suppose une organisation conservatoire coûteuse et des délais suffisants pour réagir dans l'hypothèse d'un retournement complet de la situation (Le concept d'emploi des forces édité par l'état-major des armées en 1998 souligne que la résurgence d'une menace majeure en Europe nécessiterait de réviser les fondements du concept), d'où l'idée de service national volontaire. [...]
[...] Le brassage social est mieux assuré par l'école. La sensibilisation aux problèmes de défense est minime et les appelés ont plutôt le sentiment d'une perte de temps. Enjeux économiques et financiers La rigueur budgétaire liée à la politique monétaire commune et les choix nationaux de priorités accordées aux dépenses sociales et à la relance économique rendaient nécessaire une baisse importante du budget de la Défense. Or pour une grande partie de la population, pour laquelle les questions de défense ne sont pas une préoccupation majeure, la conscription coûte cher et ne sert pas à grand chose. [...]
[...] Balkany Rapport sur l'avenir du service national. Sénat : Commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées, rapporteur : M. Vinçon. 1996. [...]
[...] En outre il y aurait un meilleur rapport effectifs/matériels que précédemment (Terre possède moitié moins de blindés que la Bundeswehr, a effectif à peu près équivalent ; la Marine possède moins de bâtiments que la Royal Navy, à effectif identique), donc une meilleure productivité. Bibliographie DOUCET, Pierre-François. «Conscription et armée de métier», Défense nationale, février 1995. p.81-86. Rapport sur le coût de la conscription et de l'armée de métier. Assemblée nationale : Commission des Finances, de l'Économie générale et du Plan, rapporteur : M. [...]
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