Séparation des pouvoirs: la monarchie de droit divin

Thèmes abordés

Monarchie de droit divin, séparation des pouvoirs, Louis XIV, pouvoir royal, légitimité divine

Résumé du document

« C'est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir à tendance à en abuser. Tout homme va jusqu'à ce qu'il trouve des limites. ». Montesquieu, De l'esprit des lois (1748). Dans son ouvrage, Montesquieu décrit l'importance d'une séparation des pouvoirs qui aurait pour rôle d'empêcher les abus de pouvoirs liés à la concentration de ceux-ci. La monarchie Française pendant le règne de Louis XIV illustre le principe opposé. En effet, le Roi, pendant son règne, instaure une monarchie différente de celle de ses prédécesseurs, par la création d'une monarchie de droit divin, qui donne au roi une légitimité divine, comme si celui-ci était choisi par Dieu, ce qui justifie son autorité incontestable et son pouvoir absolu.

Extraits

[...] Séparation des pouvoirs: la monarchie de droit divin C'est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir à tendance à en abuser. Tout homme va jusqu'à ce qu'il trouve des limites. - Montesquieu, De l'esprit des lois (1748). Dans son ouvrage, Montesquieu décrit l'importance d'une séparation des pouvoirs qui aurait pour rôle d'empêcher les abus de pouvoirs liés à la concentration de ceux-ci. La monarchie Française pendant le règne de Louis XIV illustre le principe opposé. En effet, le Roi, pendant son règne, instaure une monarchie différente de celle de ses prédécesseurs, par la création d'une monarchie de droit divin, qui donne au roi une légitimité divine, comme si celui-ci était choisi par Dieu, ce qui justifie son autorité incontestable et son pouvoir absolu. [...]

[...] En effet, elle permet l'organisation d'un enseignement programmé et identique dans toutes les facultés du pays, aspect non négligeable car pour que la justice règne, il faut qu'elle soit identique dans chaque région de France. Un droit unifié permet en outre au Roi d'élargir son pouvoir normatif, qui peut alors s'appliquer de manière identique dans tout le pays. On atteint ici le point culminant de la concentration des pouvoirs. [...]

[...] Dès lors l'on peut se demander : en quoi l'édit de Saint-Germain-en-Laye de 1679 est-il représentatif de la monarchie absolue de Louis XIV ? Il convient tout d'abord d'étudier l'intérêt de la réforme de l'enseignement du droit puis de s'intéresser à la perte d'importance de la papauté (II). I. Un enseignement réhabilité Pour Louis XIV, l'enseignement du droit est imparfait. Il ne qualifie pas suffisamment les étudiants futurs juristes. Ce mauvais enseignement donne lieu à des jugements erronés et une méconnaissance du droit dans le royaume. Il est donc important pour le Roi de réformer ce domaine. [...]

[...] Une réaffirmation du pouvoir royal En rompant avec les anciennes valeurs, Louis le Grand réaffirme le pouvoir royal. En plaçant son autorité au-dessus de celle du pape, il se montre en monarque absolu et indétrônable. Bien que de droit divin, son pouvoir ne peut pas être limité par l'Eglise, qui doit se soumettre à sa volonté. Cet édit a donc une forte valeur symbolique en révoquant directement une décrétale écrite par un pape. En posant des frontières au pouvoir papal, le Roi en montre l'absence au pouvoir royal. De plus, la réforme permet d'unifier le droit français. [...]

[...] Le Roi semble véritablement enclin à rétablir efficacement l'enseignement du droit : l'article 3 stipule qu'il veut recevoir l'avis de responsables de facultés sur les choses qui seront estimées utiles et nécessaires pour le rétablissement desdites études du droit canonique et civil Cela semble à première vue aller à l'encontre de son principe de monarchie absolue et de ses réformes telles que la mise sous tutelle du parlement, mais montre aussi aux citoyens une réelle volonté de réforme au nom de la justice. Dès lors, son implication ne peut pas être remise en doute, ce qui est important pour obtenir la confiance du peuple. Le Roi donne l'impression de réellement vouloir réformer l'enseignement dans l'intérêt du peuple, pour pouvoir promettre la justice et l'égalité entre les citoyens. Cependant l'on peut voir un autre but que vise Louis XIV à travers cette réforme. [...]