Sédentarisation aléatoire, Islam des darons, France, travailleurs immigrés, mouvement de réislamisation
Cette période s'étend du début du mandat de VGE jusqu'à la fin du premier mandat de Mitterrand (1973-1989).
L'explosion du nombre de mosquées et des lieux de prière en France a marqué cette période (42 en 1973 ; 727 en 1984). Ce phénomène se déroule en même temps que l'augmentation du chômage après 1973, la progression de l'automatisation qui entraîne la mise au chômage de nombreux immigrés. C'est dans ce contexte de perte de repère que va se développer la revendication identitaire islamique. Elle va se développer dans les foyers de travailleurs immigrés, dans les usines (notamment très consommatrices de main d'œuvre comme les usines automobiles), et dans les cités HLM.
[...] Ce phénomène est un mythe fondateur des revendications musulmanes dans les cités. La version officielle est la lutte contre les violences policières. Une autre version, plutôt complotiste, explique que la marche des beurs étaient une manipulation du PS qui voulait attirer dans son giron les musulmans. Une dernière version est que cette marche arrivant après le discours de Cheick Abbas sur le droit d'être français permet aux musulmans de se différencier d'une part des harkis, d'autre part de montrer aux darons que l'on va entrer en France mais de manière revendicatrice. [...]
[...] En 1984 se fait la marche de convergence, pour le droit de vivre ensemble malgré nos différences. C'est une marche de rouleurs en mobylette. L'un des marcheurs avait une pancarte : la France, c'est comme une mobylette, pour qu'elle avance, il lui faut du mélange. Farida Belghoul est l'organisatrice de ce mouvement et organise 5 mouvement de convergence des mobylettes sur Paris. Il s'agit surtout de se défier du mouvement antiraciste dont elle perçoit qu'il va utiliser la marche des beurs pour promouvoir des buts politiques propres au gouvernement socialiste de Mitterrand. [...]
[...] Ils se sont alors trouvés remis en cause par les colonisés qui les considéraient comme des bâtards. Les directeurs de foyer ont vu dans ce mouvement d'islamisation un antidote à la gauchisation des foyers et ont donc accepté d'ouvrir des salles de prières. Les groupes maoïstes ont alors abondé dans ce sens et réclamé eux aussi l'ouverture de salles de prières, convaincus que l'Etat laïque va s'y opposer, ce qui leur donnera une raison de plus d'ouvrir leur gueule. Grâce aux salles de prières, des interlocuteurs sont trouvés pour résoudre ces conflits sociaux. [...]
[...] La plupart a refusé et a fait venir sa famille en France. En 1974, le CE a autorisé le regroupement familial, modifiant ainsi la structure démographique de la population immigrée en France. Dans les écoles et les lycées ont alors été mis en place des cours de langues et cultures d'origine (LCO) pour que les enfants d'immigrés qui retourneraient au bled ne soient pas trop dépaysés par le retour dans ce pays qu'ils ne connaissent pas. L'élection de Mitterrand en 1981, les relations conflictuelles avec l'Algérie à la fin du mandat de VGE (1977 à Marseille, les incidents racistes se multiplient) s'améliorent. [...]
[...] Sédentarisation aléatoire et Islam des darons Cette période s'étend du début du mandat de VGE jusqu'à la fin du premier mandat de Mitterrand (1973-1989). L'explosion du nombre de mosquées et des lieux de prière en France a marqué cette période (42 en 1973 ; 727 en 1984). Ce phénomène se déroule en même temps que l'augmentation du chômage après 1973, la progression de l'automatisation qui entraîne la mise au chômage de nombreux immigrés. C'est dans ce contexte de perte de repère que va se développer la revendication identitaire islamique. [...]
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