Bien que le régime parlementaire lui accorde un rang secondaire dans les institutions, le président de la République italienne n'est cependant pas sans importance. Dans une démocratie parlementaire où l'exécutif est de type dualiste, son rôle est ambigu, notamment dans ses relations avec les autres organes du pouvoir. Son investiture en fait l'émanation du Parlement. En effet, il est élu par un collège spécial, composé essentiellement de parlementaires (soit 945 membres) mais aussi de délégués de régions (trois par régions à l'exception du Val d'Aoste). Pour être élu, il faut obtenir les 2/3e des membres du Congrès aux trois premiers tours puis la majorité absolue est suffisante aux suivants.
[...] - Représentation de l'identité du pays : La constitution énonce qu'il est le représentant de l'unité nationale Il est l'expression de l'identité du pays, comme incarnation des vertus privées et publiques de son peuple. - Problèmes de la politisation du candidat : Cependant, le rôle du président de la République est soumis à certaines contraintes. Etant donné le rôle des partis dans sa désignation, la politisation du candidat et de sa désignation contribuent à affaiblir sa fonction de symbole de l'unité nationale. [...]
[...] Cette fonction de gardien des institutions est assurée matériellement par des dispositions qui assurent au chef de l'Etat une permanence qui est supérieure à elle des autres institutions et en particulier du Parlement. En effet, le président italien est élu pour sept ans alors que les deux chambres le sont seulement pour cinq ans. De plus, le président n'est pas responsable des actes accomplis dans l'exercice de ses fonctions, sauf en cas de haute trahison ou attentat à la Constitution - Prérogatives constitutionnelles non négligeables : Outre les fonctions formelles et classiques de chef de l'Etat parlementaire, il détient des prérogatives constitutionnelles non négligeables. [...]
[...] Le populaire Sandro Pertini constitue un exemple remarquable de la capacité à remplir cette fonction stabilisatrice. Elu président en 2006, Sandro Pertini mais aussi son prédécesseur Carlo Azeglio Ciampi, ont tous deux constitué des figures de stabilité et de sagesse dans un système politique en crise récurrente. - Une fonction floue et flexible selon les personnalités et les contextes : Le système politique italien offre un bon exemple des variations de la fonction présidentielle que nourrissent des personnalités et des contextes très différents. [...]
[...] C'est dès lors que les partis italiens ont pu juger de l'importance de la fonction présidentielle et qu'ils s'engagèrent par la suite dans des batailles féroces pour la conquête de la Présidence. Mais des reflux sont également notables, comme le montre la présidence de Giovanni Leone de 1971 à 1978. Contraint à la démission six mois avant le terme de son mandat, Leone contribua à un recul de la fonction présidentielle, plus proche maintenant du modèle prévu par la constitution que de la pratique suivie par ses prédécesseurs. Par la suite, l'élection de Pertini marqua un retour de l'indépendance du chef l'Etat et de l'activisme présidentiel. [...]
[...] En effet, il est élu par un collège spécial, composé essentiellement de parlementaires (soit 945 membres) mais aussi de délégués de régions (trois par régions à l'exception du Val d'Aoste). Pour être élu, il faut obtenir les 2/3e des membres du Congrès aux trois premiers tours puis la majorité absolue est suffisante aux suivants. Le poids des partis est déterminant dans son investiture quand bien même le vote est secret. Elu pour sept années, l'accession au pouvoir du président de la République conditionne l'étendue et la nature des compétences et des fonctions qu'il assume. [...]
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