Robert Escarpit est né à Saint-Macaire en Gironde le 24 avril 1918 de parents tous deux instituteurs. Il passe toute son enfance et son adolescence en Gironde. A dix-huit ans, il lui faut poursuivre des études et choisit l'anglais, par nécessité plus que par intérêt. Il entre à l'Ecole normale supérieure en 1938. Agrégé d'anglais en 1942, il est professeur au lycée d'Arcachon de 1943 à 1945. Engagé dans la résistance (il participe en 1945 aux combats du Médoc avec la Brigade Carnot), il est décoré de la croix de guerre. La même année, en 1945, il part pour Mexico où il est secrétaire général, puis directeur de l'Institut français d'Amérique latine. En 1949, il est nommé assistant d'anglais puis chargé de maîtrise de conférences en littérature comparée à la faculté de lettres de Bordeaux de 1951 à 1970.
Sur cette période, il raconte à Jean Devèze : « En réalité, le parcours a été plus long [...], parce que je ne voulais pas du tout être professeur d'anglais. J'ai passé ma licence d'anglais parce que je parlais l'anglais et qu'à 18 ans, il fallait bien que je fasse quelque chose ! J'ai préparé ensuite Normale Supérieure. [...] Et puis la guerre est arrivée... J'ai passé l'agrégation d'anglais, parce qu'il fallait passer quelque chose et je suis devenu professeur d'anglais. Le hasard a fait que j'ai fait de la littérature comparée pour occuper mon temps lorsque j'étais à Normale supérieure, ce qui me valut, quand il y eut création de la chaire de littérature comparée à Bordeaux, d'y être nommé. »
C'est dans ces années que commence véritablement sa carrière d'universitaire. Outre ses recherches en littératures anglaise (spécialiste de Lord Byron, Lord Byron, un tempérament littéraire, 1957), espagnole (Contracorrientes mexicanas, 1947) et française (sur Benjamin Constant notamment), il est l'un des fondateurs de ce que, dans les universités du monde entier, sauf à Bordeaux, on appelle l'école de Bordeaux. C'est-à-dire une école de pensée de sociologie de la littérature qui lance progressivement des recherches sur la création littéraire, le livre, la lecture, la littérature de jeunesse. En 1960, il crée le Centre de sociologie des faits littéraires (devenu ensuite Institut de littérature et de techniques artistiques de masse : ILTAM). De 1970 à 1975, il fonde et dirige l'Institut universitaire de technologie (IUT) de journalisme. Puis il dirige l'université de Bordeaux III de 1975 à 1978. Il devient professeur de Sciences de l'information et de la communication, nouvelle discipline qu'il a contribué à créer en France. Il est docteur honoris causa de l'université libre de Bruxelles et de l'université de Loughborough. Il prend sa retraite en 1984, nommé professeur émérite.
[...] Sur cette période, il raconte à Jean Devèze : En réalité, le parcours a été plus long [ . parce que je ne voulais pas du tout être professeur d'anglais. J'ai passé ma licence d'anglais parce que je parlais l'anglais et qu'à 18 ans, il fallait bien que je fasse quelque chose ! J'ai préparé ensuite Normale Supérieure. [ . ] Et puis la guerre est arrivée . J'ai passé l'agrégation d'anglais, parce qu'il fallait passer quelque chose et je suis devenu professeur d'anglais. [...]
[...] C'est vers elle qu'on tâtonne en faisant des expériences de techniques d'expression animation socio- culturelle voire de lecture ou de création collectives. Certaines expériences de motivation à la lecture, certaines réalisations de formation permanente en milieu ouvrier et paysan, montrent la direction dans laquelle il faut aller, mais c'est d'une décision politique en fin de compte que dépendra l'aboutissement de cette démarche hésitante. En guise de conclusion . Mieux valent certainement des romans à la chaîne pour tous les lecteurs possibles que quelques lectures de haute qualité réservées à une élite Robert Escarpit. [...]
[...] Il rencontre au début des années 1960, Julian Behrstock, le directeur de la section livre de l'UNESCO. Celui-ci lui demandera d'écrire un ouvrage sur les apports des éditions en format poche dans le monde (La révolution du livre, 1965). Un peu plus tard, toujours à la demande de l'UNESCO, il publie, avec Ronald Barker, un livre intitulé La faim de lire (1972) sur la demande éditoriale dans les pays en voie de développement. Information et Communication : un chercheur de l'écrit conte le McLuhanisme Robert Escarpit va s'intéresser à la communication d'abord par affirmation contre le McLuhanisme qui soutenait l'idée que la chose écrite en matière de communication était entrain de mourir et que la civilisation future devait être audiovisuelle avant tout galaxie Marconi Or Robert Escarpit conteste cette idée. [...]
[...] C'est dans ces années que commence véritablement sa carrière d'universitaire. Outre ses recherches en littératures anglaise (spécialiste de Lord Byron, Lord Byron, un tempérament littéraire, 1957), espagnole (Contracorrientes mexicanas, 1947) et française (sur Benjamin Constant notamment), il est l'un des fondateurs de ce que, dans les universités du monde entier, sauf à Bordeaux, on appelle l'école de Bordeaux.[1] C'est-à- dire une école de pensée de sociologie de la littérature qui lance progressivement des recherches sur la création littéraire, le livre, la lecture, la littérature de jeunesse. [...]
[...] C'est lui son leitmotiv. Ainsi ce n'est pas seulement le circuit lettré qui l'intéresse mais les circuits populaires qui, caractérisés par le goût, alimentent le grand public (comme le montre ses premières enquêtes). En effet, son objectif est de permettre la démocratisation de la lecture (qui doit passer par une politique publique). Il est aussi possible de dégager de l'ensemble de ses réflexions une interrogation, peut-être plus présente que les autres (puisqu'elle se retrouve à toutes les étapes de sa recherche) : celle qui porte sur les recherches empiriques qu'il conçoit comme une information préalable à l'action publique. [...]
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