révolution, révolution politique, dérives absolutistes, Parlement, traditions
Au sens politique, une révolution est un changement brutal dans le gouvernement ou l'organisation sociale d'un Etat qui survient quand un soulèvement, souvent populaire, renverse les autorités en place, prend le pouvoir et le garde.
En Angleterre, la révolution politique va s'identifier au retour aux lois traditionnelles, trahies et perverties par les pratiques illégitimes des souverains : les Stuarts.
Par deux fois, en 1640 et 1688, la Parlement s'est opposé aux dérives absolutistes de la Couronne, contraires aux traditions. La révolution est alors un retour au droit, dont on s'était provisoirement écarté.
[...] Ils présentent la Révolution comme une rupture contre nature, comme une fièvre maligne (de Bonald), un châtiment voulu de Dieu, déchaînement du mal absolu (de Maistre). Ils s'attachent à démontrer l'excellence originelle des anciennes institutions, idéalisant en particulier le passé médiéval. Les contre-révolutionnaires réhabilitent également une vision religieuse de l'Histoire qui aboutit à une conception politique théocratique (gouvernement de Dieu). La Contre-Révolu bénéficie du soutien d'une Eglise catholique particulièrement malmenée après 1789. La critique de Burke : vision plus réfléchie. [...]
[...] Même si des circonstances d'exception lui ouvrent un bref moment l'accès au pouvoir, dans le régime de Vichy (1940-1944), le triomphe des idéaux démocratiques après 1945 conduisent alors à sa disparition. Conclusion : La réflexion sur la Révolution française, inaugurée par Burke, alimente pendant tout le XIXème siècle, un débat intellectuel. La pensée libérale -Mme de Staël, B. Constant, Guizot, Tocqueville- n'a cessé de s'interroger sur les raisons qui font que la Révolution anglaise de 1688, réussie, a fondé des institutions durables, alors que la Révolution française, chaotique, a débouché sur un siècle d'instabilité : questionnement qui était au centre de la démarche de Burke. [...]
[...] C'est sur ce projet que s'engage la Révolution française de 1789. L'Assemblée constituante pose des principes nouveaux à valeur universelle (DDHC), met à bas l'ensemble des institutions, et entreprend une rénovation complète de la France. L'aboutissement final sera en définitive moins ambitieux : Cette réorganisation sera l'oeuvre de Napoléon Bonaparte, dont les méthodes autoritaires ont peu à voir avec l'esprit de 1789. L'immense portée historique de la Révolution française est plus dans les principes qu'elle établit que dans son résultat immédiat. [...]
[...] Burke est en désaccord avec l'idée de la Révolution française qui rejette tout ce qui vient du passé, et qui appelle à la création d'un monde nouveau. Plus que la Contre-Révolution réactionnaire enfermée dans son refus inconditionnel, Burke pose des questions qui manquent d'autant moins de pertinence que l'itinéraire de la Révolution française ( ex. La Terreur) correspond à ce qu'il avait prédit dès 1790. Quelle que soit la forme qu'elle adopte, l'idéologie contre-révolutionnaire révèle une vision pessimiste des capacités de l'homme, en rupture avec l'optimisme des Lumières. [...]
[...] C'est en cela que les Révolutions anglaises, et spécialement celle de 1688, posent le principe moderne de l'Etat de droit que Locke (1632-1704) théorise dans ses Traités du gouvernement civil (1690). La version française de la révolution politique : La révolution change de sens : elle avait été en Angleterre le retour à un passé idéalisé. Elle devient en France une réforme complète sur la base de principes nouveaux. Le projet passe alors par la destruction préalable de l'ordre ancien. Exemple sur lequel se fonde la Rév. [...]
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