L'Union Européenne a de plus en plus d'influence sur les opérateurs économiques et sociaux qui travaillent en Europe. De ce fait, on a assisté à l'émergence de nombreux groupes qui défendent leurs intérêts auprès des centres de décision de l'Union à laquelle les Etats ont délégué certaines de leurs compétences, notamment économiques. Ces transferts s'accomplissant sans suivre de modèle préétabli, ces groupes d'intérêt se sont formés en temps voulu, et sont prisés par les institutions européennes qui voient en eux des interlocuteurs spécialisés.
Ainsi, les groupes d'intérêt européens sont multiples et hétéroclites (ONG, syndicats, think-thank…). Nous allons nous intéresser à trois catégories particulières de groupes d'intérêt : ceux qui défendent les droits des salariés, du patronat, et des consommateurs. Il faut noter que certaines sont reconnues comme « partenaires sociaux » par la Commission européenne (CEEP, CES, UNICE) et par là cherchent à se démarquer des groupes d'intérêt, on retiendra cependant cette dénomination du fait de leurs objectifs affichés : le CEEP se décrit par exemple comme un « organe d'analyse, d'information, de dissémination, de négociation, d'intervention, de recherche et d'accueil ».
Il faut savoir qu'au sein des groupes d'intérêt, 70% représentent des industriels tandis que les syndicats, ONG, et associations de consommateurs représentent 10% de ces groupes.
[...] Cependant, l'écoute des confédérations syndicales, des associations de consommateurs, etc. passent souvent par voie officieuse, comme ce qu'on appelle les voies de couloirs (lobbying) ou par voie officielle par le système des auditions hearings entre Parlement Européen et les partenaires sociaux. Naissance du Comité Economique et Social parmi les institutions de la CEE, en 1957, (art 193 à 198) qui doit assurer la représentation des différentes catégories de la vie économique et sociale, notamment des producteurs, des agriculteurs, des transporteurs, des travailleurs, des négociants et artisans, des professions libérales et de l'intérêt général Il est composé de 317 membres (ayant le titre de conseillers) provenant des milieux socio-économiques de l'Europe. [...]
[...] En 2005, le commissaire européen Siim Kallas a proposé des règles qui renforcent les règles de transparence auxquelles les groupes devraient être soumis. En conclusion, on retiendra une représentation peu formelle et pourtant omniprésente des intérêts des salariés, du patronat et des consommateurs. Les institutions européennes font particulièrement appel à ces partenaires pour élaborer des compromis nécessaires au bon fonctionnement de l'Union Européenne, où les conflits d'intérêts sont de fait nombreux et enchevêtrés. Bibliographie Bertrand VAYSSIERE, Groupes de pression en Europe, Privat Sabine SAUGRUGGER, Européaniser les intérêts ? [...]
[...] La représentation des intérêts des salariés, du patronat et des consommateurs à Bruxelles L'Union Européenne a de plus en plus d'influence sur les opérateurs économiques et sociaux qui travaillent en Europe. De ce fait, on a assisté à l'émergence de nombreux groupes qui défendent leurs intérêts auprès des centres de décision de l'Union à laquelle les Etats ont délégué certaines de leurs compétences, notamment économiques. Ces transferts s'accomplissant sans suivre de modèle préétabli, ces groupes d'intérêt se sont formés en temps voulu, et sont prisés par les institutions européennes qui voient en eux des interlocuteurs spécialisés. [...]
[...] Elle participe aussi en compagnie de représentants de la société civile, à des réunions sur un thème précis. Défenseurs des intérêts des consommateurs A partir de l'Acte Unique Européen, naissance des premiers groupes provenant de la société civile, qui s'investissent notamment dans la défense européenne des consommateurs et des régions. Ils sont très proches des Verts du Parlement. La citoyenneté européenne fait prendre conscience de la nécessité de la représentation de la société civile au niveau communautaire Leur place au sein de l'Union Européenne Aujourd'hui, l'Union Européenne n'a pas de législation stricto sensu qui régit la pratique de ces groupes. [...]
[...] Défenseurs des intérêts des salariés Le partenaire social reconnu par la Commission européenne est le CES (Confédération Européenne des Syndicats). Elle a été créée en 1973 par dix- sept organisations nationales. Elle défend les droits des travailleurs européens en collaboration avec le triangle institutionnel européen, entretient des relations étroites avec le Parlement et coordonne la participation des syndicats dans le cadre du Comité économique et social entre autres. Elle a un rôle simplement consultatif. Défenseurs des intérêts du patronat De même, les partenaires sociaux reconnus les plus importants sont la CEEP (Centre Européen des Entreprises à Participation Publique et des Entreprises d'intérêt économique général) et l'UNICE (Union des Confédérations de l'Industrie et des Employeurs d'Europe). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture