Institutions israéliennes, fondation d'Israel, sionisme, théocratie, religion et politique, Knesset, Lois fondamentales d'Israel
L'appellation « Etat juif » se substitue souvent au nom d'Israël dans le langage des commentateurs politiques ou des journalistes étrangers. À l'évidence, cela indique que des interactions entre religieux et politique existent dans cet État. Seul pays du monde dans lequel la religion majoritaire est le judaïsme (à 80%), Israël se distingue par la place importante qu'occupe la pensée religieuse au sein du débat public.
Au niveau institutionnel, il est évident que le Judaïsme, notamment grâce aux partis religieux, possède une certaine influence. Bien sûr cette dernière est à relativiser ; il serait faux de penser qu'Israël est une théocratie à part entière. Israël est une démocratie parlementaire avancée, dont les règles de fonctionnement sont définies par des lois fondamentales que le parlement (la Knesset) approuve préalablement. La question qui se pose est donc la suivante : dans quelle mesure la religion influence-t-elle la « vie des institutions israéliennes ». Plus largement, on se propose d'étudier la relation qu'entretient le pouvoir religieux - le judaïsme - avec le pouvoir politique.
[...] Les partis religieux connaissent un regain de leur puissance. Le mode de scrutin israélien est celui de la représentation proportionnelle absolue. Autrement dit, tous les candidats (ou presque tous) qui obtiennent des voix sont élus. Le seuil de représentation est aujourd'hui de 2%. De ce système résulte un émiettement des forces politiques. Inévitablement, les partis religieux sont représentés à la Knesset. Si leur audience est grandissante, la majorité dispose d'une avance assez confortable. Typologie des partis religieux contemporains : - Le Parti National Religieux regroupe des Juifs Ashkénazes (d'Europe centrale par opposition aux Séfarades, originaires du pourtour méditerranéen) modérés. [...]
[...] La lettre est adressée à Agoudat Israël. Les concessions qu'accepte Ben Gourion sont symboliques mais revêtent une véritable importance : le Shabbat devient le jour de repos légal, une grande autonomie est accordée à l'autorité religieuse en matière d'éducation, le code alimentaire du judaïsme est reconnu En échange, les fondamentalistes religieux acceptent la création d'un État démocratique, délimité arbitrairement à l'ONU, l'État d'Israël. Le débat entre partisans et opposants du régime théocratique résolu temporairement, l'État se met en place. [...]
[...] Le concubinage est reconnu par le droit civil israélien, mais il est désapprouvé par la halakha. Un autre paradoxe surprenant illustre cette limite floue entre loi religieuse et loi civile : les juges chargés de faire appliquées la halakha sont des fonctionnaires que l'État rémunère. Bien sûr, on se rend compte que l'organisation institutionnelle d'Israël est originale, dans la mesure où il existe en Israël des organisations religieuses (certaines sont des partis politiques, c'est le cas du Shass dont on évoquera le cas dans la partie suivante) qui ont un pouvoir à la fois religieux et politique. [...]
[...] On assiste donc à une intrusion du religieux dans la gestion politique de la société. Cela a toujours existé en Israël, mais le mouvement de politisation de la religion n'a jamais été aussi sensible. Attention cependant à ne pas limiter notre analyse à l'étude des interactions entre religion et société. Plus largement, ce qui fait la particularité d'Israël, c'est le refus religieux d'une constitution écrite. Ce refus s'explique par l'anti sionisme des Juifs les plus radicaux, ceux qui estiment que seul le Messie aurait du donner un territoire aux Israélites, et que seule la loi de Dieu est habilitée à gouverner le peuple des croyants. [...]
[...] Il vise à fixer et à soutenir un foyer national légalement reconnu pour les Juifs dans leur patrie d'origine et à stimuler une renaissance de la culture et de la langue nationale juive. Après la révélation au grand jour de l'horreur des camps d'extermination et de la politique de hiérarchisation des races menée par le IIIème Reich, les Occidentaux s'accordent à penser que les revendications des Juifs doivent être écoutées. Le peuple Juif est présent en minorité dans de nombreux États en Europe et en Amérique du Nord. La diaspora aspire à posséder un territoire sur lequel fonder une nation qui rassemblerait les Juifs de monde. [...]
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