L'Etat d'Israël est né en 1948. L'objectif était de créer un Etat pour les juifs du monde entier. La tâche s'avérait difficile : les Israéliens partaient de presque rien et il fallait donc construire des institutions de toutes pièces. De plus, la création d'un nouvel Etat déplaisait fortement aux Palestiniens chassés de leurs terres, mais aussi aux pays arabes voisins solidaires de la Palestine. La création du régime politique israélien s'est donc faite dans un contexte tout à fait particulier. Et finalement, quel en a été le résultat ? Un régime parlementaire unique en son genre.
Essayons de montrer en quoi le système politique israélien est particulièrement original, et quelles sont les causes de cette originalité.
Le rôle de la Knesset
Israël est dirigé par un régime parlementaire. Le Parlement est composé d'une unique chambre que l'on appelle la Knesset. Elle est composée de 120 députés, élus pour 4 ans. Ce parlement monocaméral assure les fonctions législatives : il vote les lois, étudie le budget proposé par le gouvernement et contrôle l'activité de ce dernier. Son poids dans l'organisation politique d'Israël est très important.
[...] La quasi-totalité des courants politiques est représentée à la Knesset, tous les partis, même les plus petits, peuvent se faire entendre sur la scène politique. Les électeurs votent véritablement pour ceux avec qui ils ont le plus d'affinité politique, et non plus forcément pour un gros parti qui ratisse un électorat le plus large possible. La conséquence de ce mode de scrutin est l'éclatement de la sphère politique. Depuis 1948, il y a toujours eu plus de 10 partis distincts qui siégeaient à l'assemblée. Ce système fait le bonheur des petits partis. [...]
[...] Le régime politique est obligé de vivre avec. On retrouve donc la diversité du peuple israélien au sein du régime, autant qu'on y retrouve la virulence des oppositions entre différents groupes ethniques ou religieux. présence d'un certain consensus sur divers sujets, obligation de trouver des accords politiques Les fréquentes divisions sont certes une marque du régime politique israélien, mais le consensus en est aussi un élément fondamental. En effet, malgré les conflits auxquels se livrent souvent les divers groupes composant Israël, il y a une véritable volonté de vivre ensemble chez la grande majorité des Israéliens. [...]
[...] Enfin, la loi du retour, qui offre la naturalisation aux immigrés, n'est valable que pour les juifs. Les partis politiques juifs ont par ailleurs une grande influence en Israël. On peut donc dire que, malgré le statut officiel de régime laïc, la religion juive fait largement irruption dans l'exercice du pouvoir en Israël. Conclusion L'histoire particulière d'Israël, sa situation politique au Moyen-Orient plus que jamais d'actualité, son peuple, sa religion et ses habitudes démocratiques acquises au fil du temps expliquent là si forte originalité du système politique israélien. [...]
[...] relation entre religion et régime politique. A l'origine, l'Etat d'Israël était destiné à être l'Etat des juifs. Pourtant, le pays est officiellement laïc, ce qui prouve de l'ambigüité de la relation entre religion et régime politique en Israël. La Knesset est véritablement une institution laïque. Elle comporte d'ailleurs en son sein des députés athées, laïcs et musulman. Parallèlement au Parlement il existe des autorités religieuses d'Etat. Les trois religions majeures du pays c'est-à-dire le christianisme, l'islam et bien sûr le judaïsme en comportent une. [...]
[...] Le parlementarisme est, en Israël, rationalisé. Des mesures rendent plus difficile la révocation du gouvernement par l'Assemblée. Afin d'éviter que la Knesset ne fasse tomber trop fréquemment le gouvernement (à l'aide de la motion de censure, du vote de non-confiance ou de refus du budget proposé par les ministres) la loi fondamentale prévoit une dissolution automatique de l'Assemblée en cas de révocation du gouvernement. Cela signifie que, si la Knesset oblige le premier ministre à démissionner, des élections législatives auront lieu en même temps que les élections primoministérielles. [...]
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